Pour sa première visite à l'étranger, le nouveau Chef du gouvernement, Mehdi Jomâa a choisi l'Algérie. La destination n'est pas choisie au hasard. La Tunisie, dont l'économie a enregistré un net recul depuis la Révolution du 14 janvier, espère se relancer en renforçant sa coopération économique avec ce pays. Lors d'une visite à la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) de Rouïba (Alger), en compagnie des ministres algériens du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement et de l'énergie et des mines, respectivement, Amara Benyounes et Youcef Yousfi, M. Jomâa a affirmé que de grandes perspectives économiques s'offraient au partenariat entre l'Algérie et la Tunisie : « L'idée d'une coopération industrielle entre ces deux voisins maghrébins fait, aujourd'hui, son chemin ». Selon Mehdi Jomâa, la filière de l'industrie automobile figurait parmi celles où les deux pays pouvaient développer un partenariat. Il a, ainsi, appelé à créer une complémentarité économique entre les deux pays dans le domaine de l'automobile d'autant plus que l'Algérie a de grands projets de cette filière. Objectif : développer l'industrie automobile de la Tunisie, qui constitue 5% du PIB national. Pour sa part, M. Benyounes a affirmé que l'Algérie veut étudier attentivement cette proposition. Il a, en outre, annoncé que la commission mixte algéro-tunisienne se réunirait prochainement, indiquant que les gouvernements des deux pays ont donné instruction pour examiner les moyens d'appuyer le partenariat industriel entre l'Algérie et la Tunisie.