Les relations commerciales entre la Tunisie et l'Algérie sont régies par la convention commerciale et douanière signée à Tunis le 09/01/1981 et le protocole d'accord additionnel à la convention commerciale et douanière signé à Alger le 15/05/1991, ainsi qu'un accord préférentiel de commerce signé le 04 Décembre 2008. Cette convention prévoit l'exonération des droits de douane et taxes d'effet équivalent, pour tous les produits originaires de l'un des deux pays. Ce dernier accord a été officialisé par le décret 2009-1079 coté tunisien, et le décret présidentiel 13-271 coté algérien. Seulement voilà, dans la pratique, le cahier scolaire tunisien entrant en Algérie subit des droits de douane et autres taxes, en contradiction totale avec le protocole d'accord sus indiqué, tandis que le cahier algérien en destination de la Tunisie ne supporte aucune taxe. Partant de ce constat, les papetiers crient à l'injustice et entendent bien faire valoir le principe de réciprocité dans les listes des produits industriels tunisiens et algériens exemptés des droits de douane et taxes en vertu des conventions signées. A noter que : 1/ Les cahiers tunisiens ne sont pas exonérés dans cet accord code nsh 482020 et 482010 tandis que les cahiers algériens sont exonérés. 2/ Le secteur de fabrication des cahiers scolaires tunisiens est en plein expansion surtout si on se réfère aux statistiques de l'export des années 2010-2011-2012-2013, et gagne des parts de marché à l'échelle internationale et plus précisément au Maroc, en Libye et en Mauritanie mais pas en Algérie car il reste plombé par les taxes douanières du marché algérien. 3/ En instaurant le protectionnisme sur le cahier scolaire algérien, l'Algérie a su défendre son savoir faire industriel en dépit de la qualité et de la notoriété du cahier tunisien qui dépasse de loin le cahier algérien notamment et, entres autres raisons, par un excellent rapport qualité-prix, expertise et fiabilité. 4/ L'Algérie et la Tunisie sont tous deux fabricants de cahiers alors pourquoi fallait-il exonérer la production algérienne et priver de cette exonération la production de cahiers scolaires tunisiens. 5/ En sus de tout ce qui est exposé, l'accord de zone de libre échange arabe, n'est pas applicable avec l'Algérie, alors on se demande pourquoi ? A noter aussi que le secteur du papier et du cahier scolaire est un secteur qui ne cesse de se développer. En dépit du fait que les trois dernières années ont été qualifiées d'années de crise, les chiffres liés à ce secteur ne cessent de s'accroître et le marché de se diversifier et de s'étendre sous d'autres cieux avec une grande capacité d'écoulement. Le marché algérien constitue un segment à développer pour tout ce qui est « made in Tunisia ». Seulement voilà, avec de tels mécanismes de protectionnisme, que l'Algérie fait passer en catimini, la balance penche, sans nul doute, du coté algérien et donne à l'Algérie un avantage concurrentiel que la Tunisie ne saurait rattraper. Sous réserve de ne pas dénoncer haut et fort cette injustice, les entreprises tunisiennes ne pourront, en aucun cas, arriver à commercialiser cette gamme de produits. Les autorités compétentes se doivent de protéger les secteurs émergents et les promouvoir à l'International et veiller surtout à bien élaborer les listes, avec contrôle minutieux des vices d'équivalence, dans l'intérêt de notre industrie et commerce. Anis Somai
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