La date des élections n'est toujours pas fixée et il semble peu probable qu'elle puisse l'être de sitôt eu égard aux tiraillements continuels entre partis politiques relativement à la concomitance ou à la séparation des scrutins. Chafik Sarsar, président de l'ISIE (Instance supérieure indépendante pour les élections), a déclaré, en marge d'une conférence de presse qu'«ils [les partis] feraient mieux de se dépêcher de se mettre d'accord sur les élections avec lesquelles on va commencer », jugeant que le temps commence déjà à manquer et que si cela continuait «il y aurait une possibilité de retarder les élections». De son côté, Mustapha Ben Jaafar, président de l'ANC, s'exprimant à l'issue de la « conférence des présidents » s'est référé aux actions terroristes de Kasserine, pour noter que les terroristes voulaient empêcher la tenue des élections. Il a souligné cependant la nécessité de fixer la date des élections avant le 23 juin prochain, jour du démarrage de l'opération d'inscription des électeurs annoncée par l'ISIE. Pour ce qui est des dates des élections, l'on rappelle qu'une bonne douzaine d'annonces avaient été faites par les différents présidents tunisiens. De celle de Hamadi Jebali, le 25 juillet 2012, « Je m'engage pour la tenue d'élections le 20 mars 2013 », date vite rejetée par Kamel Jendoubi, alors président de l'ISIE qui jugeait « de l'ordre de l'impossible » la tenue des élections en cette date. La troïka, de son côté, annonçait le 14 octobre 2012, la date du 23 juin 2013 comme date des élections présidentielle et législatives. Date abandonnée pour coïncidence avec les examens de fin d'année et la saison des moissons. Puis un calendrier soumis à l'ANC est évoqué par Meherzia Laabidi indiquant le 27 octobre 2013 comme date probable des élections. Le 26 avril 2013, Maya Jeribi annonçait un accord…pour des élections « avant la fin de l'année, en novembre ou en décembre ». Mais pas d'élections avant l'été 2014, s'est dépêché d'assurer Yadh Ben Achour en mai 2013. Le mois suivant, Houcine Abassi, secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), affirme possible la tenue d'élections en janvier ou février 2014. Alors que le 22 juillet 2013, Ali Laarayedh, jugeant la situation sécuritaire améliorée, supputait que les élections « pourraient se dérouler aux dates prévues ». M. Laarayedh revenait une semaine plus tard pour « proposer le 17 décembre 2013 comme date des prochaines élections », proposition vite balayée par Chafik Sarsar, se basant sur l'assassinat de Mohamed Brahmi. Ainsi, depuis plus de deux ans, les élections continuent à jouer l'Arlésienne et nul ne semble capable de prévoir une date définitive pour la tenue d'un scrutin dont on prédit pourtant qu'il sortira le pays de ses crises sociales, politiques et économiques. M. BELLAKHAL
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