Ce sont deux entreprises tunisiennes qui ont été retenues dans l'appel d'offres dans le projet du Port Financier de Tunis. C'est ce que Essam Janahi, Président du Conseil d'Administration de Gulf Financial House qui a annoncé que Studi et Scet, deux entreprises tunisiennes, ont remporté l'appel d'offres pour la première tranche des travaux, à savoir les travaux d'infrastructure. Les investissements directs consacrés à la réalisation de cette première partie varient entre 160 et 180 millions de dollars. Les premiers travaux consisteront la réalisation de l'infrastructure du port (routes, réseaux d'eau potable, d'électricité, de gaz, de communications, d'assainissement et d'évacuation des eaux de pluies), et dans une phase ultérieure des travaux, la réalisation d'un terrain de golf, d'une marina et d'un centre financier lequel constitue l'épine dorsale du projet. Selon Sofien Ouennich, président délégué de la société en charge des travaux à Tunis, à savoir la société du projet du Port financier de Tunis « un accord d'une valeur de 14 millions de dinars a été conclu avec la Société Tunisienne d'ingénierie informatique (STUDI) pour la réalisation des maquettes de l'infrastructure de l'ensemble du projet et un autre contrat de 10 millions de dinars avec SCET Tunisie pour la gestion de l'infrastructure du projet ». Le parachèvement des maquettes de l'infrastructure de base du projet est prévu pour le mois de juin 2010. Le projet, dont toutes les composantes seront achevées dans 7 ans, totalisera des coûts d'entre 4 et 5 milliards de dollars, et selon les responsables de la société « la priorité sera accordée lors de la réalisation de ses différentes étapes aux sociétés et à la main d'œuvre tunisiennes ». Le port qui s'étend sur une superficie de près de 520 hectares est "un projet financier et non foncier" a souligné Essam Janahi, qui a par ailleurs indiqué que ce projet « permettra à la Tunisie d'être une place financière de première importance dans la région Mena, et surtout dans la région du Maghreb puisqu'il permettra à tous les investisseurs à trouver des promoteurs proches pour financer leurs projets». Le projet vise à faire de la Tunisie le premier centre de services financiers off-shore en Afrique du nord ce qui a nécessité de longues négociations entre Price Water House Cooper et la Banque Centrale de Tunisie pour paraffiner le cadre législatifs de ce genre de produits financiers en Tunisie.