M. Béchir Tekkari, ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, a reçu, mercredi 25 mars, au siège du département, les membres du nouveau Bureau de l'Ordre des experts-comptables de Tunisie, conduits par M. Ahmed Mansour, président de cette institution. Le ministre a souligné à cette occasion l'importance de la mission qu'assume l'expert-comptable en tant qu'assistant de la justice, ainsi que le rôle dévolu aux professionnels du secteur dans la contribution à la concrétisation des orientations tracées par le Président Zine El Abidine Ben Ali en vue de promouvoir l'économie nationale et d'en renforcer la compétitivité et de polariser les investissements. La rencontre a également permis de clarifier la distinction entre l'expert-comptable, inscrit à l'ordre des experts-comptables de Tunisie et l'expert en comptabilité, afin que la classification soit basée sur le niveau de compétence et l'appartenance aux structures professionnelles. Elle a, en outre, été l'occasion d'évoquer la possibilité d'organiser des rencontres entre magistrats et experts-comptables, propres à offrir l'opportunité de vulgariser les dispositions légales, la responsabilité de l'expert et les méthodes et systèmes d'audit des entreprises. Les membres de l'Ordre ont examiné une série de requêtes se rapportant, tout particulièrement, à l'insertion des experts-comptables dans la liste des experts judiciaires auprès des tribunaux et à l'adoption des normes professionnelles et internationales dans la délimitation de la responsabilité des experts-comptables. M. Tekkari a souligné l'importance de telles requêtes, faisant part de la disposition du ministère à identifier les solutions possibles pour mieux éclaircir la nature des missions dévolues aux experts-comptables et faciliter leur travail, s'agissant notamment de l'information du ministère public des dépassements qu'ils relèvent lors des opérations d'audit financier. Il a, d'autre part, relevé le rôle de premier plan qu'assument les experts-comptables dans la mise en œuvre de la loi relative au sauvetage des entreprises en difficulté et, en particulier, dans la garantie de la transparence financière des entreprises économiques. Le ministre a, en conclusion, annoncé le démarrage de la mise en œuvre de la fonction de juge du séquestre auprès des tribunaux, dont la création a été ordonnée par le Président Zine El Abidine Ben Ali.