La Chambre Syndicale Nationale des Agences de Communication Publicitaire a tenu une réunion extraordinaire vendredi 05 mars 2010 au siège de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (UTICA) afin d'examiner le contenu du décret numéro 2010-261 du 15 février 2010 portant détermination des conditions et de la procédure d'autorisation de la publicité dans le domaine public routier et dans les propriétés répercussions négatives sur le secteur de l'affichage publicitaire et de la communication ainsi que les divers secteurs et activités connexes et affiliées. Les membres participants à cette réunion ont discuté du contenu de ce décret dont l'élaboration a été effectuée sans la participation et la consultation des spécialistes du secteur de la communication publicitaire ou de la chambre syndicale qui les représente. Il a été aussi souligné que ce décret ne reflète en aucun cas la situation actuelle du secteur et ne prend pas en considération les acquis réalisés au cours de ces dernières années, ni les investissements et efforts déployés dans ce secteur avec la participation des établissements financières Tunisiens et ce à travers des crédits et des contrats de Leasing de longue durée. Les membres participants ont affirmés, à l'unanimité, la présence dans le contenu de ce décret de certaines lacunes techniques. Les interventions ont porté essentiellement sur les conditions d'obtention des autorisations d'apposition des affiches et leurs supports ainsi que sur les formes et dimensions des panneaux publicitaires prévus a être installés par voie de ce décret en remplacement à ceux déjà installés qui seront non-conformes et totalement différents aux actuels panneaux. Notons que les panneaux publicitaires implantés actuellement sont conformes, par leur forme et dimensions, aux normes générales internationales. La Chambre Syndicale Nationale des Agences de Communication Publicitaire met en valeur les efforts déployés par l'Etat en vue de promouvoir le secteur de la publicité et appelle à faire participer davantage les spécialistes du secteur dans la prise de décision, étant donné que l'application de ce décret pourrait engendrer la faillite de la majorité des sociétés de publicité, dont plus que 90% sont de petites et moyennes entreprises ainsi et le licenciement d'un nombre important d'employés et de techniciens du secteur. La Chambre appelle, à cet effet, à réviser d'une manière imminente le contenu du décret N° 2010-261 du 15/02/2010 et à faire automatiquement appel aux spécialistes du secteur ou aux représentants de la chambre, afin de contribuer à l'élaboration des éventuels lois, décret ainsi que l'éventuel cahier de charges technique commun qui devrait être réalisé sous la supervision du Ministère de l'Intérieur et du Développement Local en présence des représentants des différents municipalités.