· La Tunisie et la Banque Européenne d'Investissement unissent leurs efforts dans la détermination d'une stratégie et d'une vision commune de l'économie et de la connaissance en Méditerranée. · L'économie de la connaissance constitue l'une des priorités de l'UPM dont la Tunisie est un membre actif. Organisé par la Banque européenne d'investissement (BEI) en étroite collaboration avec le Ministère Tunisien du Développement et de la Coopération Internationale, la 7ème conférence FEMIP il se tient du 14 au 16 mars 2010 à Tunis sur le thème : « La recherche-développement et l'innovation : clés d'un développement soutenu et durable en Méditerranée ». L'ouverture de cette importante conférence a eu lieu ce lundi 15 mars à 9h 00, et a été coprésidée par M. Mohamed Nouri Jouini, Ministre du Développement et de la coopération internationale et M. Philipe de Fontaine Vive, vice –président de la BEI, chargé de la FEMIP. La séance inaugurale avait pour thème « consolider un développement durable de la recherche-développement et de l'innovation dans la région méditerranéenne. Plusieurs hauts responsables des Etats membres et des pays partenaires de l'Union Européenne, ainsi que des experts d'instances multilatérales et du monde universitaire, des entrepreneurs et des représentants du secteur privé ont pris part à cette conférence. La facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP) regroupe l'ensemble des instruments mis à la disposition par la Banque européenne d'investissement (BEI) dans les pays partenaires méditerranéens. Opérationnelle depuis octobre 2002, elle est aujourd'hui l'acteur de référence du partenariat économique et financier entre l'Europe et la Méditerranée, avec plus de 10 milliards d'Euros pour soutenir des projets dans les neufs pays partenaires méditerranéens. La FEMIP accorde une importance de premier ordre à l'économie de la connaissance comme clé d'un développement durable en Méditerranée, à travers ses opérations financières et techniques de soutien au secteur privé, à l'éducation, à la Recherche-développement et l'innovation (RDI) et aux entreprises innovantes. Elle s'attache à soutenir le développement de l'entrepreneuriat et le transfert des technologies indissociables de la RDI et de ce sa progression. Elle repose sur l'expérience détenue par la BEI en Europe à travers la mise en œuvre de la stratégie de Lisbonne et l'initiative «Innovation 2010 ». Avec un double –objectif : *Susciter une réelle prise de conscience de l'enjeu de la recherche-développement et de l'innovation en Tunisie et au sein de l'ensemble des pays de la FEMIP, tant en termes de développement économique, technique et industriel, que de compétences, formation et emploi. *Elaborer les orientations nouvelles qui permettront d'accroître le nombre d'entreprises innovantes et de renforcer la compétitivité des entreprises dans les pays de la région. Au fil de ses sessions d'échanges, la conférence a été centrée sur le rôle joué par la recherche-développement et l'innovation dans la compétitivité des économies méditerranéennes. Cet enjeu, moteur de développement économique et d'avenir pour les jeunes générations, s'inscrit au cœur des priorités d'action de la Banque européenne d'investissement en méditerranée. En Tunisie, la FEMIP a apporté un financement de 140 millions d'EUR pour la création et l'aménagement de cinq technopôles sectoriels. Elle a favorisé dans ce même pays la création de PME innovantes à travers des lignes de crédit et des prises de participation dans des fonds d'investissement. « Je suis très heureux que la 7ème conférence FEMIP ait lieu à Tunis sur un thème aussi crucial et porteur que la recherche –développement et l'innovation. L'économie de la connaissance est un élément essentiel du développement économique, social et humain, permettant de renforcer les perspectives d'avenir des nouvelles générations tant en Tunisie que dans les autres pays de la région. C'est assurément un levier de croissance indéniable qui renforcera les bases d'un partenariat naturel et durable pour l'euro-méditerranée » dixit Philippe de Fontaine Vive, Vice-président de la BEI, chargé de la FEMIP. Première session : l'économie de la recherche-développement et de l'innovation, réalités et enjeux pour la Méditerranée. Modérateur : Jean –Hervé Lorenzi, président cercle des Economistes France. On retiendra de cette session que le développement d'une économie de la connaissance requiert un cadre juridique, social et économique favorable à l'innovation. Le contexte méditerranéen présente certaines spécifités, notamment du fait de la proximité européenne et des caractéristiques sociales et économiques de zone. L'expérience des nouveaux pays entrant dans l'UE peut être un élément utile pour les pays partenaires de la Méditerranée.
Deuxième session : quelle stratégie réussie de recherche-développement par les entreprises permet-elle un développement fondé sur une économie de l'innovation en Méditerranée ? Modérateur : Fréderic Blanc, directeur des études, Forumeuro-méditerranéen des instituts de sciences économiques (FEMISE). La nouvelle économie dite du savoir est fondée sur trois piliers : le développement des compétences, celui des infrastructures de communication et celui de la R-D et de son utilisation par les entreprises. Ce troisième pilier repose sur une spécialisation industrielle qui est source d'innovation, qui permet de conforter une base technologique et oriente les investissements directs étrangers (IDE), considérés comme un levier majeur de croissance dans les pays partenaires de la FEMIP, dans le sens de la stimulation et la diffusion de l'innovation. Cette session s'est appuyée notamment sur l'expérience de la Corée du Sud, qui a mené une politique nationale de R-D « business oriented » et sur l'analyse de « success story » avec un focus sur le secteur du développement durable et/ou d'entreprises de pays sud-méditerranéens. Troisième session : quelles initiatives, en matière de networks, pourraient contribuer au développement de l'innovation en Méditerranée et à quelles conditions ? Modérateur : Jean –Eric Aubert,expert auprès du Centre de Marseille pour l'intégration en Méditerranée. Echange de compétences, projets de R-D collaboratifs, création de clusters à partir des pôles de compétitivité, les réseaux thématiques et internationaux d'experts sont un vecteur privilégié de la diffusion des bonnes pratiques en matière d'innovation. Par ailleurs, des expériences réussies de mise en réseau et de mobilisation de la diaspora, notamment scientifique, au profit des pays d'origine (présentation de certaines expériences) ont permis de souligner le rôle important qu'elles pouvaient avoir dans la dynamique de l'innovation. Quatrième session : quels dispositifs financiers accompagnent et favorisent la chaîne de l'innovation ? Modérateur : Patrick Dubarle,consultant international indépendant auprès de la Banque mondiale.
La constitution d'une chaîne (ou d'un cluster) complète de l'innovation qui va de la R-D à la création d'entreprises innovantes est un facteur déterminant d'une économie basée sur l'innovation. L'intervention publique et privée ne doit négliger aucun maillon de la chaîne pour maximiser l'efficacité des dispositifs spécifiques de soutien à la recherche, à la création et au financement d'entreprises innovantes. Notons qu'un pas décisif vient également d'être franchi avec la création, à Marseille, du nouveau Centre Méditerranéen pour l'Intégration qui associe désormais la BEI, la Banque Mondiale, la France et cinq pays méditerranéens, dont la Tunisie, autour d'une réflexion unique sur les modes de modernisation des politiques publiques en Méditerranée. Cette conférence a fait émerger un échange d'idées et d'expériences une série de propositions et d'orientations concrètes, et ce à l'horizon de la conférence ministérielle sur l'éducation supérieure et la recherche scientifique en Slovénie les 25 et 26 Avril prochains. Les conclusions de la conférence seront portées devant les ministres européens et méditerranéens lors de la réunion ministérielle de la FEMIP à Bruxelles le 18 mai 2010.