Nous croyons savoir que le secteur de la bijouterie connaîtra bientôt une nouvelle réglementation régissant les obligations et les droits des parties intervenantes dans le secteur à savoir l'Etat, les commerçants et les consommateurs. En effet, le secteur de la bijouterie tunisienne traverse depuis plusieurs années une forte crise due principalement à trois facteurs ; la hausse du prix de l'or, la concurrence déloyale des bijoux illégaux de toute sortes et l'évolution des goûts des clientes tunisiennes que les bijoutiers n'ont pas les moyens de suivre en raison de restrictions diverses. En Tunisie, l'offre de bijoux régresse en termes de qualité, et n'offre plus de perspectives d'avenir pour les artisans. La profession perd de jour en jour des artisans qui quittent la profession, et favorise le commerce illégal des bijoux, qui dégrade l'image de la profession et décourage les bijoutiers honnêtes. Dans ce sens, la Fédération nationale de l'Artisanat a initié une étude empirique sur ce secteur, qui a été débattue le 21 mai 2009, au siège de l'UTICA, présidée par Mr Hédi Djilani, président de l'UTICA, en présence des bureaux exécutifs des chambres syndicales nationales et régionales pour les fabricants, les artisans et les commerçants de l'orfèvrerie. La nouvelle législation s'articule sur les points suivants : - Suppression du poinçon de l'état (Ras Kabch ou 3alem) - Surpression du plombage des machines à sous- pression - Retenue et la poursuite de l'application du poinçon-mètre du fabricant pour identifier l'origine de la fabrication de la pièce. Les fabricants et les artisans délivrent à chaque vente un certificat de garantie à chaque consommateur. - L'application du poinçon du titre de l'or par le fabricant sur chaque pièce fabriquée afin de préciser la quantité d'or fin contenu dans l'alliage de celle-ci. A titre d'exemple (750 : 18 carats et 375 : 9 carats) Ces prochaines dispositions ne vont qu'augmenter la liberté d'action des professionnels et le développement du secteur, ayant connus des dispositions accablantes et d'encourager les professionnels et les artisans à exporter facilement leurs produits et de dynamiser et satisfaire la demande des touristes (Arabes et Européens). Espérant que cette nouvelle réglementation porte de nouvelles dispositions concernant le rehaussement ou l'élimination du système des quotas (200g /mois/artisan) afin de libéraliser la profession d'une façon exhaustive.