Sur instructions du Président Ben Ali, le premier ministre, M. Mohamed Ghannouchi a ouvert, jeudi, la 12ème édition du Forum de Carthage, manifestation internationale organisée par l'Agence de promotion des investissements extérieurs et destinée à faire connaître le site de production Tunisie auprès des communautés d'affaires étrangères. Le premier ministre a soutenu que le gouvernement tunisien sous l'impulsion du président Ben Ali, est fermement déterminé à aller de l'avant, pour amplifier le processus de réforme, approfondir l'intégration de notre économie dans l'économie mondiale, favoriser, plus, encore plus le partenariat sous toutes ses formes avec les entreprises de pays amis et frères. Il a ajouté que la crise financière et internationale, dont les relents ne sont pas encore totalement dissipés, n'affecte en aucune façon le choix de l'ouverture et du partenariat. "Au contraire, elle le conforte et le consolide'' a-t-il déclaré. Une croissance de 5% par an Dressant un bilan exhaustif des performances accomplies par l'économie tunisienne, M. Ghannouchi a indiqué que "le cap mis sur la réhabilitation de l'initiative, le renforcement de la compétitivité, l'amélioration du climat d'investissement, nous a permis, tout au long des vingt dernières années, d'inscrire notre économie sur un trend de croissance soutenue, de l'ordre de 5 % par an à prix constants d'avoir une amélioration continue du pouvoir d'achat. Le PNB par capital s'établit en terme de Parité de pouvoir d'achat (PPA) à 9000 dollars en 2009". "Cela, a -t-il- dit, nous a permis d'avoir un équilibre financier viable avec un endettement constitué pour l'essentiel par des prêts à moyen et long terme, représentant moins de 40 % du PIB d'avoir un classement international honorable en matière de compétitivité globale (40 sur 138), de climat d'affaires (69 sur 183), de prestations de l'administration (66 sur 192) et de facilités du commerce extérieur (38 sur 125 pays). Concernant les indicateurs de l'environnement des affaires, le premier ministre a rappelé que de nos jours une société a responsabilité limitée peut être créée en une heure dans les guichets uniques de l'API de Tunis, Sousse, Sfax et au maximum en 48 heures dans le reste du pays, que le silence de l'administration vaut pour de nombreux actes agrément et que les procédure de dédouanement des marchandises ont été considérablement simplifiées avec l'entrée en vigueur du nouveau code douanier et l'informatisation des procédures de commerce extérieur dans le cadre du projet liasse unique. Un programme de relance de l'investissement public Au chapitre des réformes d'accompagnement, M.Ghannouchi a noté que la politique de l'emploi a été repensée pour en optimiser le rendement sur l'entreprise tandis que les programmes de formation professionnelle ont été restructurés pour optimiser la formation des compétences dont aurait besoin l'économie, relevant qu'un programme ambitieux de relance de l'investissement public est, concomitamment engagé. Ce programme a touché le réseau autoroutier, le réseau ferroviaire, le production de l'électricité, l'assainissement et les télécommunications. Il a déclaré que grâce à ces mesures, nous avons pu préserver la dynamique de croissance (3,1 % en 2009), minimiser l'aggravation du chômage et nous avons pu surtout, et c'est peut être le résultat le plus significatif, préserver les fondamentaux de notre économie avec une inflation limitée à 3,5 % du PIB un endettement public sous la barre de 50 % du PIB. Le premier ministre devait évoquer ensuite l'évolution de l'économie tunisienne. ‘‘Tout au long des dernières années, a t-il relevé, la croissance de l'économie tunisienne a été tirée par l'efficacité des facteurs de production, l'amélioration de la productivité ayant contribué à près de 40 % de la croissance du PIB. Désormais, nous devons avoir une croissance de plus en plus tirée par l'innovation. Cette croissance est nécessaire et revêt même un caractère contraignant étant donné le profil de la demande additionnelle d'emploi, désormais dominée par les diplômés du supérieur. Cela est possible, a-t-il dit, du fait de plusieurs facteurs: la disponibilité de plus en plus importante d'ingénieurs, de compétences scientifiques et technologiques(le nombre d'ingénieurs diplômés passera de 5000 en 2009 à 7000 en 2011 à 9000 en 2014), de l'infrastructure technologique avec l'engagement durant les dernières années d'un vaste programme de pôles technologiques actuellement à des stades avancés de réalisation, de l'installation en Tunisie d'un nombre croissant de groupes innovants dans les télécoms, les logiciels, le traitement des données, les produits pharmaceutiques, l'électronique, et enfin, de la politique de soutien du gouvernement à la recherche scientifique et à la technologie 1,25 % du PIB y ont été consacrés en 2009 et 1,3 % du PIB le seront en 2010. La Tunisie, une plate-forme technologique Il a indiqué que cette option a été clairement retenue dans le programme électoral du président de la république, désormais, feuille de route de l'action du gouvernement pour la période 2009-2014. Quatre axes majeurs sous-tendent la stratégie du gouvernement pour faire de la Tunisie une plate-forme technologique : Il s'agit de mieux investir dans le capital humain en engageant un vaste programme d'amélioration de la qualité articulée autour d'une grande maîtrise de langues étrangères, de l'établissement de partenariat et d'alliance entre les universités tunisiennes et étrangères, européennes, notamment, du recours à la co-diplomation et à la certification des compétences par des organismes indépendants et du développement des filières scientifiques et technologiques.