En collaboration avec le Ministère du Commerce et de l'Artisanat, la Chambre de Commerce Tuniso-Canadienne a organisé à l'intention de ses membres et des représentants des sociétés intéressées, un déjeuner-débat autour du thème « Le développement des relations économiques et commerciales avec le Canada » et ce le jeudi 08 juillet 2010 à l'hôtel Sheraton Tunis. Le dit-déjeuner a été marqué par la présence de Monsieur Chokri Mamoghli (secrétaire d'Etat auprès du ministre du Commerce et de l'Artisanat, chargé du Commerce extérieur) et de Monsieur Ariel Delouya (Ambassadeur du Canada à Tunis). M. Moncef Zouari (Président de la CCTC) a déclaré, lors de son intervention de bienvenu, que les relations économiques entre les deux pays restent encore timides malgré les efforts et la volonté conjointe. Un ensemble d'éléments sont derrière cette situation à savoir l'absence de liaisons aériennes directes. L'ambassadeur canadien a indiqué, de sa part, que la Tunisie est l'un des plus anciens partenaires du Canada dans la zone africaine. Cette fidélisation a contribué au développement de l'économie tunisienne tout en espérant que l'accord aérien (signé en février 2010) sera opérationnel l'année prochaine. Les statistiques du commerce extérieur dégagent des exportations canadiennes vers la Tunisie à l'ordre de 114 millions de dollars (80 millions de dollars en 2008) tandis que les importations canadiennes à partir de la Tunisie sont fixées à 46 millions de dinars en 2009 (42 millions de dinars en 2008). M. Chokri Mamoghli a commencé par la balance commerciale favorable encore pour les canadiens puisque les 228 millions de dinars d'échange permettent d'un taux de couverture qui ne dépasse pas les 39% en 2009. Le secrétaire d'Etat a insisté sur l'importance du tourisme en tant que facteur important du développement économique même si le nombre de touristes canadiens en Tunisie varie entre 19 000 et 20 000 annuellement, un chiffre insuffisant si on prend en considération le nombre de tunisiens ayant la nationalité canadienne (ce qui diminue le chiffre des canadiens). M. Mamoghli n'a pas négligé l'importance d'un accord de libre échange dont les opportunités sont jugées énormes pour des secteurs importants tel que le bois (dont la Canada présente des prix compétitifs par rapport aux pays de l'U.E). La séance questions/réponses a apporté du nouveau puisque les participants ont apporté des idées à importance capitale tel que l'intervention de M. Yassine Touati (CEO, Com-Unik) qui a indiqué que la région Québec peut offrir aux calls centers tunisiens un marché important non encore exploité. Reste à indiquer que le développement d'un échange commercial et économique avec un pays nord américain demande obligatoirement un changement radical au niveau de la culture administrative tunisienne pour faire passer le courant entre les différents acteurs puisque le business au Canada est subordonné, certes, à des normes différentes par_rapport_à l'U.E, premier partenaire de la Tunisie.