Afin de lutter contre les délocalisations des centres d'appels, le gouvernement français a préparé un plan qui vise à faire rentrer les centres d'appels en France. Cette annonce intervient quelques jours après la suppression de 830 emplois chez Teleperformance, le leader du secteur. Les syndicats avaient dénoncé le transfert d'activités vers la Tunisie et le Maroc. Laurent Wauquiez, le secrétaire d'Etat à l'Emploi, étudie un plan d'action, afin d'inciter les entreprises à privilégier leur implantation sur le sol français telles qu'une surtaxe "des appels provenant des sites implantés à l'étranger" et une aide financière destinée aux entreprises qui ne recourent pas aux délocalisations. Les centres d'appel, ce sont 250 000 à 260 000 emplois en France. Parmi ceux-ci, près de 60 000 sont externalisés dans des entreprises spécialisées comme Teleperformance, Acticall, ou encore Webhelp. Malheureusement, depuis quelques années, la présence de ces sociétés sur le territoire français a diminué. Pour proposer des prix compétitifs, les « call centers » ont progressivement délocalisé une partie de leurs plates-formes téléphoniques vers la Tunisie et le Maroc. Aujourd'hui, le secteur emploie environ 60 000 personnes dans ces deux pays. Cette délocalisation s'explique par les faibles coûts de main-d'œuvre en Tunisie et au Maroc. Eric Dadian, président de l'Association française de la relation client (AFRC), estime le coût d'une heure de travail à 50 à 60 € en interne chez un donneur d'ordre, contre 25 à 28 € chez un sous-traitant et 14 € au Maroc.