L'équipementier Continental voulait délocaliser ses GPS et autoradios en Tunisie. Quelques 29 des 382 salariés remerciés sur le site de Rambouillet (Yvelines) viennent d'obtenir réparation. Continental a été condamné pour licenciement abusif. La justice a estimé que, pour 29 employés, le licenciement ne reposait pas sur des "causes réelles et sérieuses", et que "Continental n'a pas tenté de les reclasser dans le groupe". Les 29 salariés ont obtenu entre six mois et un an de salaires de dommages et intérêts. Sur les 38 plaignants, les neuf autres ont en revanche été déboutés, les juges prud'homaux estimant qu'ils étaient partis volontairement. Un porte-parole de Continental avait souligné à l'audience qu'à côté des 382 postes supprimés, quelque 500 autres avaient pu être "sauvés" sur le même site de Rambouillet, au centre de recherche et de développement. Au moment de la fermeture de l'usine de Clairoix (Oise), qui avait défrayé la chronique du printemps 2009 au printemps 2010, Continental avait proposé à ses 1.120 salariés des postes en Tunisie à 137 euros mensuels. Après plusieurs mois de lutte, les ouvriers avaient fini par décrocher des primes de 50.000 euros en plus des indemnités légales. Notons qu'en 2007, Continental Automotive France a choisi la Tunisie et plus précisément le site de Menzel Jemil pour implanter une filiale dédiée au montage d'autoradios simples ou combinés à des appareils de radionavigations (GPS). Partenaire du site industriel «restructuré» de Rambouillet, ce centre de production porte à terme 7 à 8 millions d'euros d'investissements en lignes de production et emploiera, d'ici fin 2012, 350 à 400 personnes.