Lors de la communication financière d'Amen Bank, Monsieur Ahmed Karam, Vice-président-Directeur Général de la Banque, a présenté le bilan d'activités et les perspectives 2011-2014. Dans une conjoncture caractérisée par une perturbation, depuis 2008, la Banque a fait un tour d'horizon de l'ensemble de ses clients. Elle n'a pas ressenti la crise puisque elle a quitté le secteur textile et a sélectionné les meilleurs hôtels dans la base touristique. Il y a des phénomènes qui ont confronté Amen Bank dans sa stratégie de fonctionnement afin de faire face à la crise mondiale et d'augmenter sa taille. Ces phénomènes sont la focalisation de la Banque sur des opportunités et opérations nouvelles, sur une stratégie contracyclique et des opérations de privatisations intéressantes pour la Tunisie en général et Amen Bank en particulier. La Banque a, de même, focalisé sur le développement de sa stratégie dans le secteur de la santé avec « Amen Santé » et par la suite elle est devenue la Banque de la Santé. Quant au secteur de l'immobilier, 237 entreprises de promotion immobilière sont domiciliées à Amen Bank. Cela reflète la capacité de la Banque de choisir la meilleure entreprise offrant le meilleur projet. «Amen Bank est leader en fonction d'épargne», a martelé le directeur général en ajoutant que leur système d'information est très moderne. Par conséquent, elle possède une capacité énorme de passer l'information en toute vitesse sans augmenter la charge clientèle. Un autre système de la Banque, le premier du genre, gère les impayés par le biais d'un réseau local. Une stratégie fructueuse Grâce à sa démarche et sa stratégie de fonctionnement, Amen Bank a pu réduire le taux de gestion de risque de 17,6% en 2007 à 10,4% à la fin septembre 2010 sans aucune radiation. Le taux de couverture de créance classée a atteint 73,4% en 2010 contre plus de 50% en 2007. Pour le ratio du capital de la Banque, il a enregistré 13,4% contre un minimum exigé de 8%. Son coefficient d'exploitation est de 35,4% au cours de cette année. Sans oublier que le ratio d'or, celui de couverture de salaire par la commission et non pas par la marge d'intérêt est actuellement à hauteur de 94%. Ces résultats ont participé au renforcement du positionnement d'Amen Bank, dont sa part du marché est de 10% contre 9% en 2007, ses bénéfices de l'année 2009 est de 45 millions de dinars. Ainsi son cours a augmenté de 203% entre 2007 et fin octobre 2010. Durant cette même période, le rendement d'investisseurs a atteint 243,1%. C'est le meilleur taux dans le secteur bancaire. Quid des perspectives 2011-2014 M. Ahmed Karam a conclu son intervention par les perspectives d'avenir. Amen Bank s'appuiera sur une hypothèse d'augmentation de son bilan de 17,7%. C'est une approche d'opportunisme. Le PNB va atteindre 270 millions de dinars. Ainsi que le taux de couverture trans classée de la Banque peut aller jusqu'à 96%. De par, le coefficient d'exploitation atteindra 30,7% et le bénéfice sera de l'ordre de 120 millions de dinars en 2014 contre 100 millions de dinars en 2010. Toutefois, les perspectives tablent sur une multiplication par environ 2,5. Ces perspectives peuvent être réalisables grâce au développement induit par le fonds de commerce, aux actions spécifiques telles les trois tendances nouvelles de l'économie. La première est de la création de pistes nouvelles comme l'économie d'énergie. Dans ce domaine, la Banque a signé un accord avec la Banque mondiale sous forme d'une ligne de financement du projet Prosol de 50 millions de dollars. La deuxième est la stratégie de développement de l'industrie autour des technopôles d'où la Banque est actionnaire avec un poste d'administrateur. La dernière et troisième est celle de la destination privilégiée pour les composants aéronautiques, dont les projets d'Airbus sont domiciliés à l'Amen Bank. Par ailleurs, la Banque réalisera une évolution notable dans les secteurs porteurs. Sur le plan international, Amen Bank est conventionnée avec les filiales de Tunisie-Leasing en Algérie et bientôt en Libye. Elle s'installera, aussi, bientôt dans l'Afrique Subsaharienne, particulièrement dans l'Afrique de l'Ouest. Le débat de cette communication financière a porté sur la compagne « agressive » de la Banque qui commence à donner ses fruits par l'augmentation du nombre d'épargne, l'évolution de la période de marge qui est très proche de celle des banques européennes. En conclusion, le Directeur Général de la Banque a déclaré qu'ils sont toujours ouverts à un partenaire international pour une fusion bancaire, mais il faut que la Banque reste tunisienne en termes de capital et de gestion.