La ville de l'Ariana s'apprête à célébrer, en grande pompe, durant trois jours, la traditionnelle fête des roses (7,8 et 9 mai). En prévision de cette manifestation, qui sera marquée par l'organisation de plusieurs programmes d'animation dont le marché de vente des roses, le concours de la meilleure rose de l'Ariana et celui de miss-rose, les autorités municipales ont entamé une campagne de plantation de plusieurs variétés de cette fleur des rosiers dans les diverses avenues de la ville. Introduite en 1637 par les Andalous, la rose, fruit d'un petit arbuste, long de 1 à 2 mètres, est principalement cultivé dans les jardins de Bir Belhassen, parc réputé pour sa vocation florale dans la ville de l'Ariana, avec ses 16 mille roses étalées sur une superficie de 3000 m2. La variété de roses la plus répandue dans la région est celle de la "Rose de l'Ariana" qui lui a valu célébrité et prestige. C'est une fleur très sollicitée pour son odeur et couleur, connue sous le nom de "Rose gallique". Au printemps, plusieurs familles de l'Ariana procèdent à l'extraction de l'eau des roses en utilisant l'alambic traditionnel, une technique ancestrale qui exige don, habileté, doigté, et surtout, beaucoup de patience. La distillation traditionnelle ou moderne (transformation industrielle) de la rose est synonyme de dynamique économique et commerciale dans toute la région tant elle constitue une source de revenu pour des milliers de familles. L'eau florale distillée est souvent utilisée à des fins sanitaires et culinaires, outre leur exploitation pour la fabrication de produits esthétiques et la préparation de parfums. Même les résidus de la distillation sont transformés en différentes formes d'encens.