Au cours de la session de clôture de la 25ème édition des Journées de l'Entreprise, axée sur le thème « l'entreprises et les défis de l'avenir », les participants ont appelé les entreprises à adopter les principes de transparence et à maîtriser la gestion des budgets et ressources. Ils ont été unanimes que la conjoncture actuelle exige la mise en place d'une approche innovante de gestion stratégique favorisant l'émergence de nouvelles entreprises et la garantie des opportunités d'intégration aux ressources humaines jeunes et compétentes. Les défis auxquels l'entreprise devra faire face sont, notamment, la concurrence mondiale, le développement des technologies modernes et les changements des modes de vie. De leur part, les dirigeants d'entreprises doivent axer leurs efforts sur la création et l'innovation, afin de répondre aux besoins des consommateurs, aux nouveautés technologiques et aux changements climatiques. M. Jacques Séguéla, Vice- président du Groupe Havas France, a mis l'accent, lors de cette clôture, sur les caractéristiques du dirigeant de demain qui devra faire preuve d'initiative et donner l'opportunité à ses collaborateurs de participer au processus de décision. Les hommes d'affaires sont appelés, a t- il précisé, à déployer leurs efforts en vue de se positionner sur les marchés africain et indien très prometteurs. Les investisseurs tunisiens devront tirer profit des réalisations et des acquis réalisés par la Tunisie dans les différents domaines et saisir de nouvelles opportunités. « Il faut sortir des sentiers battus et frôler l'utopie. Il faut, également, choisir des horizons nouveaux. Le secret est d'être là où il le faut quant il ne le faut pas et là où il ne le faut pas quant il le faut », a ajouté M. Séguéla. Les entrepreneurs sont le pouvoir de la société de demain. Ils devraient tenir à certains devoirs en toute transparence. Ils ne devraient pas rester les seuls maîtres de l'information, mais il faut la partager. De nos jours, le vrai manager est celui qui partage en permanence, avec tous ses cadres et son entourage, le pouvoir et les décisions. Puis, il faut être interactif à l'intérieur de l'entreprise. De même, il faut être le patron de demain et non plus le patron d'hier. Notre interlocuteur a déclaré que les entreprises tunisiennes ont tellement de potentiel, de qualité, de puissance, de force, de jeunesse et de créativité, mais elles restent encore accrochées à leurs passés. Il faut passer du patron paternaliste au patron citoyen et entrepreneur, et du patron conservateur au patron moderne qui avance et associe. Il faut, aussi, avoir de la passion, laisser tomber la froideur du patron et adopter le langage du cœur qui passe le mieux. M. Séguéla a conseillé les chefs d'entreprises de préférer les idées à l'argent, d'avoir le charisme, s'accepter tel que l'on est, de n'avoir ni de complexe de supériorité ni de complexe d'infériorité et de tuer le pessimisme. Il faut être, aussi, altruiste, fédérer et respecter l'autre. « En fait, l'avenir va se passer en Afrique et à l'Est. Donc il faut aller vers le Sud et non pas trop vers le Nord. » En bref, « le manager de demain est celui qui répondra à la question que devient la neige lorsqu'elle fond, alors que le banquier répondra de l'eau, quand la neige fond, elle ne devient pas de l'eau, mais le printemps. Faites de vos entreprises votre éternel printemps», a conclu M. Séguéla.