En dépit des conseils du Quai d‘Orsay, plusieurs tour-opérateurs français ne cessent de trouver une issue pour booster la destination. Environ 80 clients de Voyamar dans les diverses stations touristiques ont souhaité poursuivre leurs séjours. Des clients aussi au club Sangho de Tunisie Contact. Gamma Travel a gardé ses 340 clients en longs séjours à Djerba répartis dans trois hôtels dont 200 aux Dunes. « Une reprise par Djerba, c'est une possibilité que nous étudions », indique Cyril Cousin, le directeur commercial de Look Voyages. Voyamar parie aussi sur un retour possible des clients à partir du week-end du 6 février. Ce qui sauverait les vacances de février et serait, somme toute, un scénario bien raisonnable pour la révolution des jasmins. Les agents de voyages et les hôteliers tunisiens se sont réunis pour évaluer la situation et maintenir l'emploi de leur personnel. Amel Hachani, la directrice de l'Office national du tourisme à Paris, s'en tient donc à rassurer sur l'avenir du secteur touristique tunisien. « Notre modèle n'est pas le fruit d'un régime politique, affirme-t-elle. Si la Tunisie est arrivée à réaliser les performances qu'on sait, c'est grâce aux partenariats avec les TO ». Et de certifier que les changements en cours ne conduiront pas à une remise en cause de la stratégie touristique du pays. « On continuera à communiquer comme prévu », prévoit-elle ainsi. L'Organisation mondiale du tourisme affiche également son optimisme. « En ce qui concerne le tourisme, nous pensons qu'à moyen terme, et pas à long terme, la Tunisie va redevenir ce qu'elle était », a dit Taleb Rifai, le secrétaire général de l'organisation. « L'histoire, les infrastructures et les acteurs du tourisme en Tunisie sont assez solides pour être capables de récupérer rapidement », a-t-il souligné.
