A la lumière de la conjoncture transitoire actuelle que traverse notre chère Tunisie, nous – journalistes, employés et administratifs de l'Agence – déclarons : • Notre hommage – larmes aux yeux – à nos frères tunisiens qui ont perdu leurs chères vies à la suite des émeutes à travers le pays, et descendus en train de nous offrir la liberté. • Notre soutien total – en tant que citoyens tunisiens – à la révolution du peuple qui a sacrifié sa vie pour les nobles raisons d'être libre et jouir d'une vie digne. • Que les journalistes, employés et administratifs de l'Agence sont innocents de toutes responsabilités quant à la censure des médias ainsi que la l'ingérence et l'inégalité dans le dispatching de la publicité. • Que ces dépassements ne sont autres que le résidu d'un ancien régime dictateur, déchu et qui a opté pour l'éradication de tout avis différent et la récompense de l'hypocrisie. • Formulons notre parfait regret quant à tous les soupçons et les présomptions de culpabilité formulées par certains collègues du métier journalistique et médiatique qui ont (malheureusement) pris occasion de l'état actuel pour se donner à des règlements de comptes personnels avec quelques cadres de l'Agence. • Que certains ont tourné, de mauvaise foi, le dos à tous les services et les prestations fournies par l'ATCE en faveur des journalistes arabes, maghrébins et occidentaux afin de leur faciliter la tâche, qui plus est dans une conjoncture pareille. Et ce, outre la forte et indiscutable contribution de l'Agence dans tout ce qui est organisation de manifestations culturelles, économique, et sportives… sur le double plan national et international. Ainsi, et à l'image de toutes les établissements médiatiques tunisiens (télévisions, radios, journaux…), nous demandons – poussés par le nouveau souffle de la démocratie et la liberté de l'expression – ceci : • Non seulement la régularisation immédiate de la situation administrative des journalistes, salariés, employés et administratifs (dont certains travaillent à l'Agence depuis plus de 10 ans), mais également la régularisation et l'éclaircissement du statut de l'Agence qui a vécu depuis sa création avec un statut «multicolore» et sans un règlement intérieur spécifique organisant les tâches ! • Une garantie concrète de tous les droits des employés à l'Agence sans exception (congés, titularisation, congés de maternité et de maladie…). • Une plus large marge de liberté d'expression quant à la production journalistique (source et contenu…) • La facilitation de la tâche des journalistes de l'ATCE en leur permettant de jouir de cartes de presse professionnelles • Tout le droit de créer un syndicat qui défendra nos demandes et nos droits et ce, dans tout le respect de nos devoirs. Enfin, la dictature peut tuer le révolutionnaire mais jamais la révolution! Vive la Tunisie, libre.