Depuis le début de la révolution tunisienne, à la dérobade de Leïla Trabelsi Ben Ali jusqu'à la fuite en catimini de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, l'organisation de la femme arabe n'a montré aucun signe de vie et n'a émis aucun avis d'approbation ou de désapprobation des événements en Tunisie. L'organisation qui a à sa tête Mme Leïla Trabelsi comme présidente et qui oeuvrait pour l'indépendance et la dignité de la femme arabe, et qui plus est, a eu son congrès en Tunisie en octobre 2010, et tout à fait absente, fait d'autant plus étonnant, que l'organisation prétend militer pour le progrès et le bien-être social, pour les droits des femmes et à leur participation active à une société plus moderne et plus juste. Mais où sont passés tous les objectifs nobles de cette organisation ? Inclut-elle toujours une « Marie-Antoinette » fuyarde parmi ses membres ? Pourquoi cette organisation n'agit pas du tout comme si la révolution tunisienne ne la concernait pas, ni le monde arabe et encore moins la femme arabe ? Une telle absence ne peut être interprétée que par une inutilité expliquée par un rideau de fumée politique imaginé par les architectes d'une théocratie d'Etat aussi bien ficelée qu'inutile. Organisation de la femme arabe ! et alors ? Qu'a-t-elle fait pour libérer la femme du joug de régimes monarchique corrompus aux mille et une nuit ? Organisation de la femme arabe ! et après ? Quel est son devenir ? Qui sont ses membres si ce n'est une poignée de femmes de dictateurs sanglants ne pensant qu'à l'argent et au pouvoir sans prêter aucune attention au citoyen nécessiteux ?