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La Révolution tunisienne dans la presse inrernationale
Kiosque inrernationale
Publié dans Le Temps le 26 - 01 - 2011


Libération
Leïla Trabelsi, la cleptodame
Ecartant les clans rivaux, l'omnipotente épouse de Ben Ali a pillé le pays au profit de sa famille.
C'est l'histoire d'une Du Barry qui s'est prise pour la Pompadour et aurait pu finir comme Marie-Antoinette. L'histoire d'une «coiffeuse», qui a failli être la Régente de Carthage avant de partir sous les huées de son peuple. L'influence de Leila Trabelsi, la deuxième épouse de Zine al-Abidine ben Ali, et de son clan familial était telle sur l'économie et le pouvoir tunisien que c'est à se demander qui a entraîné qui dans sa chute.
Avant de quitter la Tunisie, pendant que son mari pensait encore pouvoir sauver son siège, elle aurait embarqué 1,5 tonne d'or, selon le Monde, citant des sources à l'Elysée.
Tout comme son mari, Leïla Trabelsi est née, en 1957, dans une famille pauvre de 11 enfants. Elle grandit dans la médina de Tunis, devient coiffeuse et se marie jeune pour divorcer trois ans plus tard. Elle entame une liaison avec le général Ben Ali, chef de la Sûreté générale dans les années 80 et lui donne rapidement une fille, Nesrine, en 1986. Ben Ali dépose Bourguiba, le père de l'indépendance l'année suivante et, un an plus tard, divorce de sa première femme, Naïma Kefi, fille du général qui a parrainé toute sa carrière. Une deuxième fille, Halima, naît en 1992, l'année où le Président se remarie avec Leïla Trabelsi.
Une fois légitime, la Première Dame s'attache à combattre les clans concurrents qui gravitent autour du chef de l'Etat. Avec une efficacité certaine. Les frères et sœurs de Ben Ali, qui prospèrent surtout dans la contrebande, le trafic et l'import-export, perdent leur chef de file avec la mort de «Moncef» Ben Ali dans un accident de voiture : il avait été condamné en France à de la prison dans le procès de la «couscous connexion» pour trafic de drogue, mais jamais extradé. Depuis, les Ben Ali se sont repliés sur Sousse, leur ville d'origine pour exercer leur prédation.
Vorace. C'est ensuite au tour des Chiboub de passer sous le joug de «Madame». Ce clan, dont le leader, Slim, un ancien joueur de volley-ball, a épousé la deuxième fille issue du premier mariage du Président, Dorsaf. Rapidement, les Chiboub, qui percevaient des commissions sur les marchés publics, se cantonnent au sport-business. Slim prend la tête de l'Espérance de Tunis, le grand club de football local. Les deux autres filles issues du mariage avec Naïma Kefi, Ghazoua et Cyrine, épousent des hommes d'affaires, respectivement Slim Zarrouk et Marouan Mabrouk, qui bénéficient d'un sérieux coup de pouce. Mabrouk, issu d'une vieille fortune tunisienne, met ainsi la main sur les concessions Fiat et Mercedes ainsi que sur la Banque internationale arabe de Tunisie (Biat) et la grande distribution (Géant et Monoprix). Zarrouk, lui, crée sa propre banque et s'approprie la société de services qui dessert l'aéroport de Tunis.
Mais rien de comparable avec le nombreux et vorace clan des frères de Leila Trabelsi, dont le chef est incontestablement Belhassen. Il est le «Sonny Corleone» de la famille, le plus violent, le plus avide. Dans les restaurants de Tunis, où l'on n'osait pas lui présenter la note, il avait pour habitude de poser son pistolet sur la table racontent les diplomates américains dans leurs télégrammes révélés par Wikileaks. Il a débuté de la manière la plus fruste, en achetant à bas prix des terrains inconstructibles qu'il faisait ensuite reclasser pour les lotir et les revendre à prix d'or.
Difficile de faire la liste exhaustive de tous les business dans lesquels était Belhassen : les transports aériens (Karthago Airlines, aux dépens de la compagnie nationale Tunisair), les télécoms (Global Telecom Networkings), l'assemblage de camions et de tracteurs (Alpha Ford International), les licences d'importation d'automobiles (Ford, mais aussi Range Rover, Jaguar et Hyundai), le tourisme, les médias (Mosaïque FM et Carthage TV, ainsi que la société de production Cactus TV). Il avait aussi mis la main sur la Banque de Tunisie, dont il a confié la direction à la femme du conseiller et âme damnée du Président, Abdelwahab Abdallah. Il épouse une des filles de Hedi Jilani, le patron des patrons tunisiens, qui avait «placé» une autre de ses filles comme épouse de Sofiane Ben Ali, fils de «Moncef», le frère décédé du Président.
Vol de yacht. Un autre Moncef, frère de Leïla, fait fortune dans la construction. Certains rejetons du clan Trabelsi sont carrément des malfrats. A l'instar de Moez et Imed (assassiné samedi par un de ses gardes du corps), des neveux de la Première Dame, commanditaires du vol du yacht de luxe du banquier français Bruno Roger dans le port de Bonifacio. Imed s'était aussi attribué Bricorama et la distribution d'alcool. Mourad Trabelsi trustait la pêche au thon. La mère de Leila, Hajja Nana, veille aux intérêts de la famille. Son décès, durant la visite de Nicolas Sarkozy, au printemps 2008, expliquera son absence durant les cérémonies officielles. Les avoirs du clan se compteraient en milliards de dollars, sans compter les résidences de luxe à Paris, Courchevel et Saint-Tropez.
Leila Ben Ali, elle, fait dans le caritatif et les bonnes œuvres, à la tête de son ONG Basma. Et s'active pour truster les postes honorifiques, comme la présidence de l'Organisation de la femme arabe. Elle ne néglige pas les affaires pour autant, et quand elle lance un lycée international privé, en association avec Souha Arafat (avec qui elle s'est brouillée et qui a dû s'exiler à Malte), la veuve du président palestinien, elle fait fermer un établissement concurrent.
Mais ce qui intéresse Leïla Ben Ali, c'est plus le pouvoir que les affaires. Au point qu'elle nomme et démet hauts fonctionnaires, conseillers présidentiels et ministres. De plus en plus présente sur la scène publique, animant des meetings électoraux, on lui prêtait l'ambition de succéder à son mari, malade, semble-t-il, d'un cancer de la prostate. Son frère Belhassen intègre le comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti quasi unique au pouvoir. Et, miracle de la science, elle aurait donné naissance, le 20 février 2005, à 47 ans, à un héritier mâle, Mohamed, le premier fils de Ben Ali.
Holding. Elle favorise aussi la montée en puissance de Sakher El-Materi, le rejeton d'un général putschiste qui avait failli renverser Bourguiba dans les années 60 et que Ben Ali a réhabilité. Le jeune El-Materi a épousé Nesrine, l'une des deux filles de Leïla et de Ben Ali. Son ascension est fulgurante : élu député, il devient plus riche encore que Belhassen, à la tête d'une holding tentaculaire. Il était le visage moderne, boursier et légèrement islamique (la radio coranique Zitouna FM lui appartient et il s'était lancé dans la finance islamique) du régime. L'ambassadeur américain, qui a dîné dans sa villa de Hammamet, raconte y avoir vu un lion en cage à qui l'on servait quatre poulets par jour. Cela lui a rappelé Oudaï, le fils de Saddam Hussein…
Christophe AYAD
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Quand Leïla mettait la main sur l'ambassade de Tunisie à Paris
C'est une information RTL de Gwendoline Debono : en 2008, Leila Trabelsi n'avait pas hésité à acheter la résidence de l'ambassadeur de Tunisie à Paris alors que, comme toute résidence diplomatique, la demeure appartenait à l'Etat tunisien. Une fois acheté, l'hôtel particulier était donc devenu propriété de la première Dame d'alors, qui avait refait la décoration et y avait souvent séjourné pendant que l'ambassadeur de Tunisie en France déménageait, lui, hors de sa résidence pour un appartement loué par Ben Ali dans le VIIème arrondissement de la capitale. Un caprice de plus pour la femme de l'ex-président Ben Ali, à qui l'on reproche aujourd'hui quantité de faits similaires, dans l'immobilier mais également concernant des pièces archéologiques de grande valeur.
Source : RTL.fr
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L'humanité
"Que la "Révolution du Jasmin" ne périclite pas en "Journées des Dupes" !"
La Révolution de jasmin tunisienne, joliment renommée "jasmin rouge" par le collectif tueursnet, vous a passionnée. Pas un jour sans que vos commentaires ne viennent enrichir nos nombreux articles sur le sujet, des deux côtés de la Méditerranée.
C'est d'abord l'euphorie qui a dominé vos messages quand le départ de Ben Ali a été officialisé vendredi 14 janvier. Une joie ressentie jusque très loin. " Depuis l'Iran, je tiens a féliciter avec la plus grande joie et beaucoup d'espoir le grand peuple Tunisien pour sa grande victoire contre la dictature", se félicite Farzine.
Mais l'euphorie est très vite teintée d'inquiétude. "Bien sûr le changement gagné par le peuple, c'est un événement heureux, sourit Coquelicot59. Mais la suite nous dira si l'argent, la convoitise pour les richesses de ce pays attire vers lui "des remplaçants" de ceux qui sont partis et qui viendront tout gâcher. Qu'en découle de notre révolution des désillusions que dans notre histoire nous avons connu...."
"Justice sociale et économique"
Il y a les sceptiques, pour lesquels la chute de Ben Ali n'est qu'un trompe l'œil. "La liberté retrouvée ? Illusion d'optique, nous dit Camgus. Le peuple sera toujours gouverné par une poignée de manipulateurs, il en est ainsi depuis la nuit des temps, les dominés et les dominants. La seule constante gouvernementale à trouver, ce sont les équilibres, équilibres sociaux, économiques, politiques, religieux, culturels... Tout excès est immédiatement affaiblissant pour le corps social. En trois mots : Justice Sociale et Economique voila ce que devrait être le programme général de la mondialisation!" C@n@ille le rouge se fait plus noir: "Au nom de la démocratie, "on" leur imposera une commission internationale de contrôle aussi neutre qu'un conseil de la banque mondiale, façon Côte d' Ivoire, pour veiller que le futur élu est bien en cour au FMI, à Bruxelles à défaut de rôle de Paris un peu trop compromis." Bref, comme le résume un internaute anonyme, "que la "Révolution du Jasmin" ne périclite pas en "Journées des Dupes" !"
Les plus combattifs appellent les Tunisiens à ne pas baisser la garde. "Bizarrement dans ce gouvernement ne figure pas le Congrès pour la république et le PCOT, pourtant deux partis interdits sous Ben Ali qui étaient à la tête de la contestation politique à l'encontre de Ben Ali.
Messieurs les nouveaux démocrates, méfiez-vous le peuple tunisien est loin d'être stupide. Vive la Tunisie libéré de ces tortionnaires, vive la révolution tunisienne qui inonde le monde de son besoin de liberté !", affirme Yohann.
- "Rester au contact des travailleurs"
Vous êtes nombreux à avoir salué le départ des ministres membres de l'UGTT du gouvernement. "On ne peut en effet être à la fois en dehors et dedans dans de telles circonstances et entrer dans un gouvernement, fût-il de transition et technique, aux côtés de ministres du régime déchu. C'est se couper les bras pour agir : rester au contact des travailleurs et lutter de l'extérieur pour une voie réellement démocratique. C'est garder sa crédibilité et son autonomie. A la limite, ce serait un peu comme si, à la Libération, des Résistants avaient côtoyé d'anciens ministres de Pétain dans le GPRF", note Gérard Raffort.
Vous avez été encore plus nombreux à critiquer les émissions spéciales des chaînes de télévision française. Notamment le 20 heures de France 2. " Le 20 heures de Pujadasse en direct de Tunisie au soir (17/01/2011) s'apparente à une opération de désinformation en direction des Français(es) mais, à mon avis, avant toutes choses en direction des Tunisiens eux-mêmes", tonne Ecnaouri, qui relève qu'à aucun moment le présentateur n'a "prononcé le mot de dictateur. Mais des "présidents" en veux-tu en voilà à la pelle. C'était pitoyable et révoltant."
- "Le plus dur se présente"
Mais c'est sans doute la proposition d'aide sécuritaire en faveur du régime de Ben Ali, formulée par la ministre des affaires étrangères française Michèle Alliot-Marie à l'Assemblée nationale, qui a suscité chez vous la plus grande indignation. "Quelle aurait été la réaction de la France si la Tunisie avait proposé la même assistance en cas de manif?" se demande un internaute anonyme.
Pour vous tous, internautes de L'Humanité, les jours qui viennent vont être décisifs pour l'avenir de la Tunisie. "Le plus dur se présente toujours quand l'enthousiasme est retombé. D'ici quelques jours les évènements auront quitté la Une des journaux français et on passera à autre chose", relève un commentateur anonyme. "Espérons que la "révolution du jasmin" pourra tenir ses promesses d'un avenir démocratique, laïque et progressiste pour le peuple tunisien", conclut Henry Jacky.
Stéphane Guérard
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Le Nouvel Observateur
Quelques observations
Je termine à l'instant une émission de radio à Europe 1 avec Dominique Souchier qui me conduit à quelques observations.
D'abord son invitation est la première des médias français, ce qui a suscité quelques surprises un peu partout, je vais donc remercier M. Souchier et son équipe. Mais j'ai été amené à réfuter des questions qui pour moi n'ont aucun sens.
Pourquoi, m'a-t-on demandé, avais-je conservé des relations avec le président Ben Ali ?
Comme je n'ai jamais eu de relation avec ce président, je ne vois pas comment j'aurais pu les conserver. J'étais au contraire parmi les tous premiers français à publier des enquêtes contre son régime policier, et en particulier à défendre nos confrères tunisiens.
D'autre part, je n'ai jamais pensé que les autorités françaises avaient bien fait de garder un silence embarrassé après la fuite du président Ben Ali.
J'ai dit en revanche et je veux répéter ici que Mme Alliot-Marie, quand elle offre ses services pour mater les patriotes tunisiens en rébellion, fait une gaffe dont elle ne guérira jamais. Mais elle exprime les sentiments du gouvernement tout entier, comme ceux de Sarkozy. Pour ce dernier, la chute de Ben Ali ne pouvait être provoquée que par des ennemis de la France et de l'Occident et par des idées virtuelles de l'islamisme. C'est-à-dire que contrairement aux Américains, des responsables français ont sous-estimé gravement, très gravement, des révoltes que suscitaient les comportements désastreux, et digne du grand banditisme, de la famille de Ben Ali.
En même temps on ne peut jamais savoir ce que devient une rébellion. Un ministre a le droit de se demander s'il peut encourager les insurgés sans être au fait que l'insurrection va réussir. Avant la fuite de Ben Ali et l'écroulement du régime, il fallait que des témoignages discrets puissent être donnés aux insurgés mais il ne fallait surtout pas donner l'impression qu'on était complice de Ben Ali.


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