Suite à la mission des hauts fonctionnaires du SEAE (Service Européen pour l'Action Extérieure) conduite par M. Hugues Mingarelli, DG pour le Moyen-Orient et les pays du voisinage méridional de l'Union Européenne, la délégation de l'UE en Tunisie a organisé, le 27 janvier courant, une conférence de presse portant sur cette mission. Présidant la conférence, M. Mingarelli a indiqué que les membres de cette mission ont rencontré les autorités de transition, ainsi que des représentants des forces politiques, de la société civile et des syndicats. Ces membres prévoyaient, notamment de tenir des discussions avec les commissions nationales qui ont été constituées pour travailler sur les réformes politiques et constitutionnelles à entreprendre, aussi bien sur les enquêtes à mener en matière de corruption et de fraude et pour faire la lumière sur les violences qui ont été commises au cours de ces dernières semaines par la police et par d'autres autorités publiques. Ils ont aussi rencontré des représentants des anciens parties politiques d'opposition, de l'UGTT, d'ONG dont la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l'Homme, l'Association Tunisienne des Femmes Démocrates et l'Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche et le Développement, ainsi que de l'Ordre National des Avocats de Tunisie et du Syndicat National des Journalistes Tunisiens. De ce fait, notre interlocuteur a estimé que l'UE est disposée à apporter un soutien à la transition démocratique en Tunisie sur les plans politique, juridique, technique et matériel. Il s'agit notamment d'une aide à la préparation des élections ainsi que d'un soutien aux travaux sur la transition politique et aux enquêtes sur la corruption et les violences commises lors des manifestations. Par ailleurs, l'UE est prête à adopter, en concertation étroite avec les autorités tunisiennes, des mesures restrictives à l'encontre des personnes qui se sont rendues responsables de détournements de fonds publics. Outre, dans le cadre de la politique européenne de voisinage, l'UE envisage d'adapter sa stratégie et son assistance à l'égard de la Tunisie, afin de tenir compte de la nouvelle situation et des aspirations légitimes du peuple tunisien. « Un intérêt particulier sera accordé aux régions tunisiennes, et ce par un soutien spécifique afin de créer un climat d'affaire favorable et d'aider la machine économique tunisienne à repartir le plus vite possible », a conclu M. Mingarelli.