Les dépôts des tunisiens dans la Banque de Tunisie ont encore grimpé depuis le mois de novembre dernier, cette escalade témoigne la confiance des investisseurs envers ces banques, particulièrement après que la décision du régulateur tunisien de la bourse de geler les avoirs de Belhassen Trabelsi, selon Bloomberg.com. En effet, la Banque de Tunisie a enregistré une progression de 4,4% depuis le 2 novembre pour atteindre 9,95 dinars, tandis que Attijari Bank, filiale de Attijariwafa Bank du Maroc, a augmenté de 6,1%. Ainsi, le Tunindex a gagné pour une deuxième journée, une hausse de 2,7 % pour atteindre 4,439.98 à la fermeture 2h10 dans la capitale Tunis. En outre, la mesure a baissé de 5,1 % au cours des deux derniers jours et 14% depuis le 17 décembre 2010, date à laquelle Mohamed Bouazizi, un vendeur de rue, s'est immolé par le feu, provoquant la révolution contre, le Président déchu Zine El Abidine. «Nous assistons à un retour de confiance des investisseurs», a déclaré M. Lotfi Jebali, Directeur des marchés de capitaux à la Banque Internationale Arabe de Tunisie. Ajoutant à cela, les investisseurs sont maintenant dans une meilleure position pour juger la situation dans certaines institutions comme la Banque de Tunisie. « Ces derniers ont compris que la participation de Belhassen Trabelsi dans la banque est très faible et que cela n'affectera pas la santé de la banque » a-t-il expliqué. Par ailleurs, la banque centrale a nommé, la semaine dernière, M. Mohamed Habib Ben Saad pour gérer la Banque de Tunisie, en remplacement de ce fait Mme. Alia Abdallah, l'épouse d'un ministre proche de l'ancien président déchu Ben Ali. Cependant, le régulateur de la bourse de Tunisie a bloqué la négociation des actions représentant une participation de 13 % dans la banque, détenue par Belhassen Trabelsi, frère de Leila Ben Ali. En outre, M.Ben Saad a déclaré le 31 janvier qu'il s'attendait à ce que le gouvernement prenne l'acquisition de la participation de Belhassen Trabelsi. Rappelons que Ben Ali a fui en Arabie saoudite le 14 janvier après que l'armée a refusé d'affronter les manifestants. Le Premier ministre Mohamed Ghannouchi, qui a également servi sous Ben Ali, dirige un gouvernement de transition. Il prévoit d'organiser, dans les six mois prochains, les premières libres élections depuis 1956, date de l'indépendance de la Tunisie.