L'intolérance, la discrimination et la violence fondées sur la religion ou la conviction, tels sont les thèmes discutés lors de la 3069ème session du Conseil de l'Union européenne - AFFAIRES ETRANGÈRES - qui s'est tenu, lundi 21 février 2011, sous la présidence de Mme Catherine ASHTON, Haut Représentante de l'Union pour les Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité. Le Conseil a examiné lors cette réunion, l'évolution de la situation dans les pays du voisinage méridional à savoir la Tunisie et l'Egypte, ainsi que la situation dans le Moyen-Orient et dans d'autres pays de l'Afrique. Dans ce cadre, le Conseil a réaffirmé que l'Union européenne est absolument attachée à la promotion et à la protection de la liberté de religion ou de conviction sans aucune discrimination, en faisant rappel sur les conclusions générales qu'il a adoptées à cet égard le 16 novembre 2009. En outre, il a exprimé sa profonde inquiétude concernant le nombre croissant de manifestations d'intolérance et de discrimination fondées sur la religion, dont témoignent les violences et les actes de terrorisme commis récemment, dans différents pays, contre des chrétiens et leurs lieux de culte, des pèlerins musulmans et d'autres communautés religieuses, actes qu'il condamne fermement. « Aucune région du monde n'est hélas épargnée par le fléau de l'intolérance religieuse ». Le Conseil a également adressé ses condoléances et sa solidarité envers les pays concernés ainsi qu'aux victimes de ces actes, renvoyant hommage aux pays pour sa détermination à prévenir de tels actes. Selon lui, « la liberté de religion ou de conviction est un droit de l'homme universel, qui doit être protégé partout et pour tous. Les Etats ont pour premier devoir de protéger leurs citoyens, y compris les personnes appartenant à des minorités religieuses, ainsi que toutes les personnes relevant de leur juridiction, et de préserver leurs droits. Toutes les personnes appartenant à des communautés et à des minorités religieuses devraient pouvoir pratiquer leur religion et leur culte librement, individuellement ou en communauté, sans craindre d'être la cible de manifestations d'intolérance ou d'attaques. » Dans le cadre de consolidation des efforts déployés par l'UE dans l'action bilatérale et multilatérale qu'elle mène en faveur de la liberté de religion ou de conviction, le Conseil a précisé que l'UE et ses Etats membres restent attachés à la concrétisation de la liberté de religion ou de conviction dans toutes les régions du monde soulignant que ce thème sera traité dans les rapports annuels de l'UE sur les droits de l'homme. L'UE continuera entre autre, de nouer le dialogue avec les pays partenaires et de proposer sa coopération pour promouvoir la tolérance religieuse et protéger les droits de l'homme. L'UE et ses Etats membres continueront notamment, de soutenir des initiatives dans le domaine du dialogue interculturel et interreligieux dans un esprit d'ouverture, de main tendue et de compréhension mutuelle, y compris les initiatives provenant de l'Alliance des civilisations des Nations unies, de l'UNESCO et de la Fondation Anna Lindh. A la fin, le Conseil a félicité les efforts déployés actuellement pour renforcer l'action menée par l'UE afin d'encourager et de protéger la liberté de religion ou de conviction à la suite des conclusions du Conseil de 2009. Dans ce cadre, la Haute Représentante est invitée à rendre compte des mesures prises et des propositions concrètes faites pour consolider encore l'action de l'UE en cette matière.