« Malgré un mois de janvier difficile, les objectifs 2011 peuvent être atteints », a annoncé le management de l'accumulateur tunisien Assad, lors de son assemblée générale ordinaire tenue le mercredi 24 février 2011 à Tunis. En fait, les derniers événements ont causé l'arrêt de l'activité industrielle de Assad et ce du jeudi 13 au mercredi 19 janvier. Quant à l'export, il s'est arrêté du 12 au 19 janvier. Le management juge que ces événements ont eu un impact limité vu qu'ils ont eu lieu dans la basse saison. Ainsi, et malgré la reprise de la plupart des succursales en Tunisie, un ralentissement de l'activité a été enregistré. Seule, en raison des problèmes sécuritaires dans la ville de Gafsa, la succursale de Gafsa n'a pas repris totalement. Pour la Libye, vu les circonstances actuelles, les exportations vers ce pays sont suspendues. Notons dans ce cadre qu'Assad livre annuellement entre 70 000 et 80 000 batteries à ce pays. Toutefois, le marché extérieur reste fortement demandeur, et ces quantités seraient absorbées par d'autres destinations. Pour l'activité export d'une façon générale, 650 000 batteries ont été vendues. Pour 2011, un objectif de 800 000 batteries est visé. A cet effet, l'accumulateur va se lancer dans des travaux d'extension et d'augmentation de capacité qui vont durer 32 mois. Ainsi il a insisté auprès des instances sur la nécessité du respect, par tous les opérateurs, de la loi de collecte des vielles batteries. Assad, qui a suivi à la lettre les textes réglementaires, s'est trouvée lésée, et sa part de marché a été affectée. Quant à Assad Algérie, elle reste un axe de développement stratégique. D'ailleurs, Assad est en train de discuter l'achat d'un terrain pour la construction d'une usine. Janvier 2011 a enregistré l'ouverture d'une deuxième succursale en Algérie, à Sétif. Le partenariat avec Enersys est confirmé. La deuxième étape du projet de partenariat est en phase de finalisation. En 2010, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 7,000 MDT Par ailleurs, Assad a relancé le dossier d'importation des vielles batteries pour les recycler et les exporter par la suite. C'est l'un des moyens sur lesquels la société compte pour augmenter sa compétitivité, Grâce à une politique sociale équitable, Assad n'a pas connu de revendications sociales. Dès l'année dernière, la société a procédé à un benchmarking, et a procédé à des augmentations de salaires significatives. Par contre, les contestations sont enregistrées au niveau de la sous-traitance. D'un autre coté, le cours du plomb n'a pas d'impact sur les marges à l'export, puisque le prix est indexé sur ce cours. Par contre, cela risque de réduire les marges sur le marché local, puisque Assad suit une liste bien déterminée de prix. Toutefois, cette hausse des prix a un côté positif, puisque les bénéfices export augmentent, ainsi que les marges de recyclage.