Le conseil d'administration d'Assad s'est réuni le 23 février courant à l'IACE dans le cadre de son assemblée générale ordinaire. L'ordre du jour était, entre autres, l'autorisation au conseil d'administration à acheter et à vendre les actions de l'accumulateur tunisien Assad. Certains sujets ont été relevés, notamment l'influence des évènements de janvier 2011 sur l'activité de l'accumulateur. Sur ce, le président du conseil a indiqué que suite à la fermeture des portes de la société entre les 13 et 17 janvier, l'accumulateur a enregistré une légère baisse au niveau de la production des batteries. Malgré cette baisse, la société prévoit pour 2011 une production de 800 000 batteries soit une augmentation de 150 000 unités par rapport à l'année précédente. Un autre élément ayant pesé énormément sur l'activité d'Assad, est la fermeture entre le 14 et le 19 du port de Tunis, ce qui a engendré une interruption de l'exportation. Sur le marché local et vu les conditions sécuritaires du pays, certaines succursales n'ont pas pu assurer la livraison en date. D'ailleurs, jusqu'à maintenant, la livraison demeure assez timide dans certaines succursales surtout celle de Gafsa qui a été dernièrement attaquée et saccagée. Cette situation n'a pas influencé le niveau des demandes étrangères pour les batteries Assad qui demeure invariable. « En 2009, on avait 61% de parts de marché. Ce taux a subi une certaine baisse l'année dernière à cause d'une concurrence déloyale. », souligne le président. « Il existe des écarts entre le nombre de batteries vendues réellement et celles enregistrées. Les écarts doivent être remboursés et versés. », insiste t-il. Concernant la Libye, et avec les circonstances actuelles, les livraisons sont en stagnation. En effet, une commande qui a été programmée pour vendredi dernier est toujours en Tunisie. Cependant, et même dans un scénario pessimiste, prévoyant la prolongation de cette situation de crise, la société Assad ne sera pas lésée. En fait, la quantité de batteries livrées à la Libye, soit à peu près 70 000, sera facilement absorbée par d'autres marchés, selon le président du conseil qui reste optimiste et prévoit que les objectifs globaux de 2011 seront atteints. Pour ce qui concerne le développement des activités en Algérie, le président déclare qu'en 2010, la succursale d'Assad Algérie a enregistré une croissance du chiffre d'affaires et du résultat par rapport à 2009. Une deuxième succursale a ouvert ses portes en janvier à Setif. Le groupe prépare aussi un important projet d'extension pour augmenter la capacité de production en Algérie. Le lancement du projet est prévu pour 2012. « Malgré la situation à risque en Algérie, avec le vent de la révolution qui souffle sur les différentes zones du Maghreb, nous continuons à croire en l'Algérie. Le marché est très important et stratégiquement, nous sommes pour le développement des activités là bas. De plus, une éventuelle révolution en Algérie ne peut qu'être bénéfique pour l'évolution de notre groupe. Elle aidera à supprimer des barrières psychologiques et politique entre les pays du Maghreb. », ajoute t-il. Sur un autre plan, le président du conseil a indiqué que les salariés de la société n'ont pas réclamé des augmentations de salaires à l'image des nombreuses autres sociétés tunisiennes. Le président considère que les employés d'Assad sont payés au dessus de la moyenne, une démarche faisant partie de la politique de la société. Concernant la décision d'Assad d'acheter ses propres actions, décision approuvée à l'unanimité par les différents actionnaires, le président à précisé qu'elle a pour objectif de soutenir la valeur de l'action pour qu'elle reflète la santé réelle de la société, surtout que ces derniers temps, la fluctuation du cours de l'action n'a pas suivit l'augmentation des résultats et du CA. Zeyneb Dridi