Le Président de la République Française, Nicolas Sarkozy a mis en avant les bouleversements dans le monde arabe, lors de son allocution prononcée le 27 février 2011, afin de justifier le remodelage de son gouvernement. En fait, ce remodelage a pour forte raison les polémiques qui se sont propagées les dernières semaines sur les conditions des vacances du Noël, entamées par l'ancien ministre des affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, en Tunisie. Cette dernière a finalement présenté dimanche dernier sa démission. L'hebdomadaire français, « le Canard » a décrit dans ce cadre, que ce voyage d'agrément a pris du coup des airs de voyage d'affaires. En effet, les parents de la ministre qui l'accompagnait pendant ses congés, ont racheté les parts de leur ami tunisien Aziz Miled dans une société civile immobilière. Par ailleurs, le président de la république a précisé dans son discours qu'il est nécessaire d'y nommer des hommes « préparés à affronter les événements à venir dont nul ne peut prévoir le déroulement ». Par conséquent, Nicolas Sarkozy a remplacé Michèle Alliot-Marie par Alain Juppé au Quai d'Orsay, afin de muscler sa politique étrangère, étrillée pour ses atermoiements face aux révolutions arabes, en promettant de ce fait, d'une ère nouvelle dans leurs relations avec les pays du monde arabe notamment la Tunisie. « Mon devoir de président de la République est d'expliquer les enjeux pour l'avenir mais tout autant de protéger le présent des Français », a-t-il dit lors de son allocution, justifiant sa décision « de réorganiser les ministères qui concernent notre diplomatie et notre sécurité ». De même, le président a salué « l'immense espérance » soulevée par les révoltes populaires qui ont fait tomber les régimes de la Tunisie et de l'Egypte et menacent désormais celui du libyen Mouammar Kadhafi, Nicolas Sarkozy a également mis en garde contre « ce que pourraient être les conséquences de telles tragédies sur des flux migratoires incontrôlables et sur le terrorisme ». « Nous ne devons avoir qu'un seul but : accompagner, soutenir, aider les peuples qui ont choisi d'être libres » a-t-il expliqué. D'autre part, Nicolas Sarkozy a fait appel à l'Europe qui doit, selon lui, se doter sans tarder de nouveaux outils pour promouvoir l'éducation et la formation de la jeunesse de ces pays du Sud de la Méditerranée, imaginer une politique économique et commerciale pour favoriser la croissance de ces jeunes démocraties qui veulent naître. Ainsi l'Union pour la Méditerranée, fondée à l'initiative de la France le 13 juillet 2008, doit permettre à tous les peuples de la Méditerranée de bâtir enfin une destinée commune. « Le moment est venu de refonder cette Union à la lumière des événements considérables que nous vivons. La France fera des propositions en ce sens à ses partenaires » ajoute le président.