Dans un environnement économique difficile, les entreprises tunisiennes n'ont pas été épargnées. L'activité économique s'est fortement dégradée ainsi que sa rentabilité. L'incertitude reste de mise pour 2011, tout va dépendre du niveau de la reprise des activités des entreprises tunisiennes qui connaissent de multiples difficultés résultant des événements survenus dans le pays au cours de la dernière période. Le nouveau bureau directeur exécutif de l'UTICA, conscient de la situation, insiste sur l'importance de renforcer le climat de stabilité en vue de rassurer les investisseurs installés en Tunisie dont bon nombre ont déjà quitté le pays comme l'a précisé M Hamadi Ben Sedrine Président de l'organisation patronale à RTCI (Radio tunisienne chaîne internationale) « Nous avons perdu ces dernières semaines plus de 12.000 à 15 000 emplois. Nous avons subi d'énormes dégâts. Plusieurs usines et commerces sont inactifs actuellement. Nous craignons, si cette situation continue, le départ d'un grand nombre de nos employés. Ce qui contribue dans une large mesure à augmenter le chômage en Tunisie. Selon nos estimations, il y a plus d'une centaine d'entreprises étrangères qui se sont installées principalement chez nos voisins. Un pays ami est en train de recruter plus de 20.000 personnes pour répondre aux nouveaux besoins. Nous avons plus d'un millier d'entreprises en arrêt et 80.000 emplois menacés ». Comment sauver l'économie tunisienne ? M. Ben Sedrine estime qu'il faut travailler d'arrache pied pour sauver notre économie « Il faut miser sur l'investissement. Plusieurs investisseurs italiens et français sont intéressés par notre pays. Le nouveau gouvernement a mis sur pied un système qui permet une paix sociale et une reprise des activités économiques dans un environnement serein et constructif sans oublier l'indemnisation de tous les dégâts subis par les entreprises. Il faut évoluer compte tenu de l'environnement actuel que l'année 2011 est une année blanche et dont le taux de croissance est égal à zéro et que l'exportation a été freinée. Nos partenaires sociaux devront comprendre la situation et nous aider à surmonter cette crise ». Ainsi la feuille de route de l'UTICA comporte deux objectifs qui constitueront le fil directeur de son action des mois à venir : Remettre le travail au cœur de nos employés au service de la croissance et du pouvoir d'achat et renforcer la compétitivité de notre économie.