Après l'échec fulgurant des discussions des G8 (Les Grands Huit) réunis au début de cette semaine afin de débattre l'éventuelle décision d'exclusion aérienne sur la Libye et protéger ainsi les civils des raides aériens du colonel Kadhafi, la discorde est aujourd'hui plus profonde entre les pays les plus industrialisés au monde. En effet, cette discorde a fait tomber dans l'eau une autre fois les slogans et les principes tant réclamés par les plus forts au monde envers les problèmes humanitaires pour transgresser ceci dans une déclaration claire et annoncer en grandes pompes une affaire de business. Les Grands Huit déclarent franchement à travers une série de discussions vaines que leurs intérêts en accédant la Lybie ne coïncident pas et qu'ils ne trouveront pas leurs bons comptes en présence d'une nouvelle vague de démocratie arabe dont l'étincelle a commencé en Tunisie pour ensuite rejoindre l'Egypte. Ce nouveau paysage qu'a fait gâcher la stratégie américaine au nord africain et au Maghreb, devient redoutable pour l'occident puisqu'il ne voit pas une vision claire du nouveau squelette géopolitique de cette zone stratégique et riche en ressources naturelles. Choisissant le retrait du champ, devant les vents du changement qui secouent la zone, l'Italie, la France, l'Espagne, la Grande Bretagne, les Etas Unis, l'Allemagne, la Russie et la Chine attendent avec impatience le moment propice et guetter l'occasion pour faire le héros sauveur de la belle au bois dormant et gagner ainsi la sympathie de la zone et conquérir de nouveaux marchés de gaz et de pétrole. A part ça, rien n'oblige les G8 à passer des journées et nuits à discuter sur la situation humanitaire libyenne et ce n'est pas pour les beaux yeux des nords africains que les dirigeants de ces pays entameront très bientôt une tournée dans la zone euro-méditerranéenne notamment Hilary Clinton la ministre des affaires étrangères américaine qui sera en Tunisie dans deux jours puis en Egypte pour parler de la situation du président déchu, Ben Ali et Moubarak.