La situation économique des entreprises tunisiennes devient de plus en plus alarmante. Elles sont empêchées de remplir pleinement leurs rôles de croissance et de création d'emploi. L'évolution rapide et imprévue des événements qui ont suivi la Révolution a aggravé les problèmes. Il est primordial de s'adapter en permanence aux nouvelles exigences de la situation. M.Jalloul Ayed, ministre des Finances, a indiqué plusieurs pistes. Lors de son intervention au cours de la conférence-débat tenue vendredi 08 avril 2011 à l'IACE, le ministre a souligné la nécessité de prendre en considération plusieurs variables. Il a recommandé d'améliorer davantage la micro-finance. 260 associations travaillent aujourd'hui dans un cadre non réglementé, voire non professionnel. Une distribution égalitaire des ressources est indispensable. Le ministre a appelé également à développer les Sicars. C'est un segment très important. « Les pays qui soignent leurs actes d'investissement ont plus de chance de réussir », a-t-il indiqué. Les efforts devraient être concentrés sur le côté risque. Les Sicars et la micro-finance sont deux métiers qui ont nécessité une révision immédiate. En troisième lieu, il a été décidé de créer des pôles bancaires dans les régions. «Cela peut renforcer notre tissu industriel qui est formé principalement par de PME. On a commencé déjà par la création des filiales de la BFPME », a indiqué le ministre. Cette initiative vise à accorder plus de chance aux jeunes promoteurs dans les régions défavorisées. Le développement passe par les grands projets : « On a tout ce qu'il faut pour réussir. Les challenges de la Tunisie sont très importants sauf que les banques devraient être le moteur de l'économie. Elles doivent répondre immédiatement aux besoins des clients, d'où la nécessité de développer le marché des capitaux », a ajouté le ministre.