Les derniers événements ont freiné l'activité touristique en Tunisie. La baisse des entrées a dépassé les 40%. Les opérateurs sont dans l'expectative. Aucune visibilité ne se dessine à l'horizon et les perspectives ne sont pas nettes pour la haute saison. La crise remet le prix au centre des préoccupations du consommateur. A la recherche des meilleurs prix, le voyageur est à l'affût des promotions et du last minute. Le touriste cherche toujours une destination sûre. Il accorde la priorité aux promotions et aux réservations opportunistes. Le consommateur ressent les effets de la crise sur son pouvoir d'achat. Peu importe la destination, même si en majorité méditerranéenne, pourvu que le soleil soit au rendez-vous ! La Tunisie reste la destination reine. Ses atouts s'appellent proximité, destination proche, forfaits généralement moins chers que sur des longs courriers, tarifs très compétitifs proposés par les tour-opérateurs cette saison. Les réservations pour l'été 2011 ne sont pas connues. Les tour-opérateurs disposent encore de stocks invendus. De nombreuses bonnes affaires sont encore disponibles jusqu'à la toute dernière minute ! Ces VDM sont alimentées quotidiennement par des stocks rapidement périssables, des coûts fixes importants et des entreprises fragiles ayant besoin de vendre leurs disponibilités même au rabais. Ces VDM ne touchent pas uniquement l'hôtellerie, le transport aérien aussi. Des vols secs à bas produits sont proposés sur la Tunisie. Les soldes et les promotions se développent actuellement avec la crise. Elles sont favorisées par une surabondance de disponibilités hôtelières et aériennes. Les TO n'ont pas le choix en cette période de crise. Les VDM sont de plus en plus prisées par le client à la recherche d'un prix bas. Il est vrai, comme le précise le TO en ligne, GO Voyages, la Tunisie accuse une baisse de 56% du nombre de réservations pour l'été 2011. D'importantes ventes de dernière minute se sont conclues pour la Tunisie « comme si, au dernier moment, le client décidait quand même de partir », précise le tour-opérateur. Et comme l'a précisé le Président du CETO, René Marc Chikli : « nous sommes passés des ventes de dernières minutes à un marché de dernière minute ce qui a pour principaux effets, la dégradation du chiffre d'affaire et la déstabilisation de l'industrie touristique. Les TO tentent de faire face en réadaptant leurs comptes d'exploitation et en ajustant au mieux leurs tarifs, mais cela n'améliore pas la visibilité. Comme pour la prime à la casse dans l'automobile, les différents rabais, promotions et offres exceptionnelles, ont pour effet de doper les ventes mais pas le chiffre d'affaire ».