Les candidats ont planché sur des sujets faciles et classiques Les candidats au baccalauréat ont repris, hier, le chemin des centres d'examen pour passer la matière principale qui a duré quatre heures pour la majorité des sections. A leur sortie, ils étaient pratiquement unanimes à affirmer que l'ensemble des épreuves, toutes filières confondues, étaient à la portée de l'élève moyen et bien plus faciles à traiter que celles de l'année dernière. Vers onze heures du matin, les premiers candidats ont commencé à quitter les centres d'examen. Devant le lycée El Remila de Boussalsla, à La Marsa, des candidats de la section économie-gestion discutaient du sujet de l'épreuve des sciences économique et de gestion qui comportait un exercice sur le gain de productivité, un exercice sur la robotisation, un exercice d'analyse et de calcul sur les échanges extérieurs et un sujet de dissertation sur le niveau de vie. Rencontré sur place, Ahmed, un candidat de la section sciences économiques, a affirmé que les candidats qui ont très bien révisé le programme « obtiendront facilement de très bonnes notes cette année. En ce qui me concerne, j'espère obtenir douze sur vingt », a-t-il ajouté, sourire aux lèvres. Se tenant à côté de lui, Leila, une autre candidate, semblait, par contre, déçue. Certes, a-t-elle affirmé, l'épreuve ne présentait pas de difficulté particulière, mais de nombreux candidats s'attendaient à ce que l'exercice de calcul porte non pas sur les échanges extérieurs mais sur le PIB. Haythem, un autre candidat de la section économie, a quant à lui été quelque peu surpris par le sujet de dissertation qui a porté sur le niveau de vie et le coût de l'environnement naturel, un sujet auquel il ne s'attendait pas. « Ce n'est pas un thème difficile. Le problème, c'est que nous autres candidats, nous avons tendance à davantage réviser tel ou tel thème plutôt que tel autre. Mais, il s'agit d'une épreuve abordable et à la portée de l'élève moyen. Les candidats qui ont très bien révisé l'ensemble du programme, n'auront pas de mal à obtenir une bonne note ». Pas de surprise non plus pour les candidats de la section sciences expérimentales qui ont passé l'épreuve des sciences de la vie et de la terre comportant un QCM sur huit points ainsi que trois exercices sur les thèmes de la neurophysiologie, de la reproduction humaine et de la génétique humaine. Ayant obtenu une moyenne annuelle de 14 sur vingt, Leïla, candidate de la section sciences expérimentales, a manifesté son soulagement en sortant de la salle d'examen. La jeune bachelière, qui s'est exercée sur plusieurs épreuves anciennes et réalisé de nombreuses séries d'exercices pour se préparer, craignait que cette année l'épreuve des sciences de la vie et de la terre ne soit difficile. « Cette année, l'épreuve est plus facile. Il s'agit d'exercices classiques et qui ne sont pas difficiles », a relevé la jeune fille, rassurée et confiante. Nardine, une autre candidate de la section sciences expérimentales, qui a passé l'épreuve dans l'établissement secondaire d'El Saada, ne semblait pas, par contre, satisfaite du contenu de l'épreuve. Selon elle, les deux exercices sur la reproduction humaine et la génétique humaine comportaient des pièges. « Certes, l'épreuve de cette année n'est pas difficile en comparaison de celle de l'année dernière, a noté la candidate. Il reste que l'exercice sur la génétique humaine noté sur cinq points n'était pas aussi évident à traiter. On ne nous a pas précisé quel est l'allèle dominant et quel est l'allèle récessif ». Si les candidats de la section mathématiques affichaient une mine sereine hier devant l'établissement El Remila de Boussalsla, après avoir planché pendant quatre heures sur une épreuve de mathématiques classique et abordable, qui a porté cette année sur les complexes et les similitudes, c'est avec l'air dépité et déçu que certains candidats de la section technique ont quitté la salle d'examen après avoir remis leur copie. Un des exercices de l'épreuve de technique leur a donné du fil à retordre. « Dans la partie de l'épreuve portant sur le thème de l'électricité, nous avons dû traiter un exercice sur l'amplificateur, assez difficile à faire. Mais dans l'ensemble, il s'agit d'une épreuve à la portée de l'élève moyen », a souligné Douja, une candidate de la section technique qui a passé l'épreuve dans l'établissement secondaire d'El Saâda. Aujourd'hui, les bacheliers plancheront sur la troisième épreuve de l'examen du baccalauréat. Quelques tentatives de fraude vite repérées Le porte-parole du ministère de l'Education, Mokhtar Khalfaoui, a fait savoir, hier, que quelques tentatives de fraude ont été enregistrées au cours des deux premiers jours de la session principale du baccalauréat 2015. Très vite repérées, ces tricheries n'ont pas eu d'influence sur le bon déroulement des épreuves, a-t-il affirmé. Joint au téléphone par la TAP, Khalfaoui a souligné que les épreuves du baccalauréat se déroulent dans de bonnes conditions dans toutes les régions du pays et que les mesures prises par le ministère pour lutter contre la fraude se sont révélées efficaces. Le ministère de l'Education a fait installer, cette année, des équipements sophistiqués dans les centres d'examen pour brouiller les outils électroniques employés dans les opérations de fraude. D'autre part, Khalfaoui a indiqué qu'un enseignant surveillant a été agressé dans la région de Kasserine par un membre de la famille d'un élève surpris en flagrant délit de fraude. Le ministère a porté plainte contre cet agresseur, a-t-il dit. Selon le ministère, plus de 750 cas de fraude et de mauvaise conduite ont été recensés au cours des épreuves du baccalauréat 2014.