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Des épreuves classiques mais longues
Baccalauréat — Deuxième jour
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 06 - 2014

Les candidats de la section Sciences expérimentales qui s'attendaient à un exercice sur la génétique ont été surpris par l'exercice portant sur le système reproductif masculin
La première épreuve passée, les candidats ont planché, hier, sur la matière principale qui a duré trois heures pour toutes les sections. L'affluence était grande hier devant le lycée pilote Habib-Bourguiba de Tunis, où des parents attendaient leurs enfants à l'ombre des arbres débordant de la clôture de l'Institut supérieur de musique. A onze heures, les premiers candidats commencent à sortir de l'établissement. Hend est tout sourire. Cette jeune candidate studieuse de la section Sciences expérimentales vient de passer l'épreuve des sciences de la vie et de la terre. Selon elle, les exercices proposés sont abordables dans l'ensemble mais l'épreuve était trop longue. Par ailleurs, comme beaucoup de candidats de la section Sciences, la jeune candidate a été surprise de trouver un exercice sur le système reproductif masculin, un thème qui, jusqu'à présent, n'a jamais figuré dans les épreuves proposées au baccalauréat. « J'ai bien préparé la génétique, car c'est un thème classique des épreuves du baccalauréat, a observé Hend. Cette année, il n'y a pas eu d'exercice sur la génétique. L'épreuve comportait une première partie composée d'un QCM et d'un exercice sur l'immunité et d'une seconde partie comportant un exercice sur la reproduction humaine et un exercice sur la neurophysiologie avec des analyses de graphiques. Ce sont des exercices, certes, qui sont classiques mais qui nécessitent plus de temps que celui qui nous a été imparti pour plancher sur l'épreuve ». La même remarque est observée par Amel, une autre candidate de la section Sciences expérimentales. « Il s'agit d'exercices classiques et abordables. Un élève de terminale qui a bien révisé peut s'en sortir facilement. Sauf que l'épreuve était trop longue pour le temps qui nous a été accordé ».
Attablés devant un petit fast-food, face à l'établissement, un autre groupe composé de candidats de la section Sciences expérimentales un tantinet désappointés discutent des sujets proposés à l'épreuve des sciences expérimentales. Ils ne s'attendaient pas à ce que le chapitre sur le système reproductif masculin fasse l'objet d'un exercice consistant comptant pour sept points. « Ce n'est pas un chapitre important du programme et pourtant il a fait l'objet d'un exercice consistant, note Mohamed, un candidat de la section Sciences expérimentales. La partie sur la neurophysiologie n'était pas aussi évidente que cela. Il y avait beaucoup d'analyses à faire. Nous nous attendions à trouver des exercices sur la pression artérielle, la génétique, l'évolution.... C'est une épreuve qui est assez longue».
Au lycée de la rue de Russie, les candidats de la section Economie-gestion affichent leur appréhension. L'épreuve d'économie, d'une durée de trois heures et de coefficient 3, a porté essentiellement sur le thème de l'investissement. Dans la première partie, ils ont dû déterminer le taux de croissance de l'indicateur de développement humain de la Tunisie entre 1999 et 2007, et expliquer son évolution. Les candidats ont dû, par la suite disserter sur les thèmes de l'investissement et sa relation avec la croissance et la production. « L'épreuve d'économie de l'année dernière était plus facile que celle de cette année, raconte Myriam, une candidate de la section Economie. Le sujet qu'on nous a proposé cette année sur l'investissement est un sujet classique mais l'épreuve était un peu longue par rapport au temps imparti. Nous avions beaucoup de rédaction à faire ». Les candidats de la section Informatique se sont également plaints d'avoir eu à traiter une épreuve jugée « difficile », raconte un candidat de la section informatique rencontré devant le lycée. « Nous avons eu un sujet sur la programmation. Les exercices proposés sont difficiles ».
Les candidats de la section mathématiques ont, quant à eux, rapidement quitté les lieux pour aller réviser l'informatique. Adossé au mur de la bâtisse d'en face, seul Skander, un jeune candidat de la section mathématiques, est plongé dans ses réflexions. « L'épreuve des mathématiques qu'on nous a proposée cette année est une épreuve classique qu'on peut résoudre sans trop de difficulté. Nous avons eu un exercice d'arithmétique, un exercice sur la géométrie dans l'espace, un exercice sur les similitudes. Seul l'exercice d'arithmétique m'a posé problème. Je m'attendais à trouver une résolution d'équation. On nous a demandé de déterminer les restes modulaires. Or c'est un thème que nous avons étudié en deuxième année secondaire ».


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