Des techniques ont été développées pour apporter des solutions appropriées aux problèmes de stockage, de gestion et de traitement des données au sein des entreprises. « Nos entreprises et notre communauté scientifique face aux défis du big data (grand dossier) et du cloud computing » : tel est le thème d'un séminaire organisé les 11 et 12 juin par l'Association des métiers de la banque, de la finance et de la comptabilité. Depuis quelques années, les données produites par les entreprises et toutes les machines connectées ont connu un accroissement sensible estimé à 44,4 trillions de gigabits en 2013. D'où les problèmes liés au stockage, au traitement et à l'exploitation de ce nombre volumineux des données constaté dans plus d'une entreprise. L'objectif du séminaire était de montrer l'impact de la bonne exploitation du big data et du cloud computing sur la performance, la stratégie et la gestion des entreprises et du bénéfice que peuvent générer celles qui investissent dans l'exploitation des données. Il était question aussi d'exposer les problèmes liés à l'exploitation du big data et du cloud computing à travers le stockage, le traitement des données — par le truchement du nettoyage, filtrage, recherche et visualisation —, l'analyse et la recherche pour anticiper la bonne décision au sein des entreprises. Un laboratoire pour l'innovation Selon M. Serge Miranda, de l'Université de Nice Sophia-Antipolis (France), « le big data consiste à gérer, de la façon la plus simple, les données pour accéder aux informations dont on a besoin ». Un laboratoire pour l'innovation est entré en action à l'Université de Nice dans le cadre d'un mastère préparé par les étudiants. Des techniques ont été développées pour apporter des solutions aux problèmes posés. Le paiement avec le mobile a augmenté le recours aux données numériques. En Inde, par exemple, l'aide sociale a été dématérialisée à la faveur du big data qui offre des solutions simples et efficaces et évite les actes de corruption dans la mesure où toutes les opérations de distribution des aides sont effectuées dans la transparence. Le volume des données connaîtra un accroissement notable au cours des années à venir dans la mesure où la moitié de la population mondiale aura son smartphone, estime l'orateur qui s'est basé sur des chiffres fournis par les organisations internationales spécialisées. Le big data va jouer un rôle déterminant dans la gestion de ces données. Mieux encore, de nouveaux métiers ont fait leur apparition grâce au big data, ce qui a ouvert des perspectives d'emploi prometteuses pour les jeunes. «Le data est le pétrole de ce siècle», affirme M. Miranda. Et d'ajouter: «Les entreprises qui ont mis au point une stratégie de développement et de services demandent des étudiants formés dans le big data pour satisfaire leurs besoins ». Tous les fournisseurs de services Internet gèrent, eux aussi, un volume impressionnant de données et utilisent le big data. L'objectif étant de fournir la bonne information au bon moment et à la bonne personne, comme aiment à le répéter les Américains. Même les célèbres équipes de football européennes utilisent ce système de gestion des données performant pour analyser le rendement de chaque joueur après chaque match, question de déterminer les prédispositions physiques du joueur. L'avantage du système en question consiste, en fin de compte, à bien gérer le volume des données quelle que soit leur nature et avec la rapidité requise (volume, variety et velocity). Les données structurées ou non affluent chaque jour en grand nombre et il faut choisir les plus pertinentes qui concernent directement l'entreprise. L'être humain n'est pas capable de lire toutes ces informations mais les machines ont la capacité de le faire en un temps raisonnable grâce à la corrélation entre les thèmes. Cette façon de procéder est, d'ailleurs, utilisée dans les recherches médicales. Les médecins chercheurs dans le domaine du cancer, par exemple, utilisent les systèmes d'analyse des données par corrélation en recourant à divers thèses, études et articles. Les entreprises industrielles ou de services dans les pays développés misent sur le même système de gestion pour aboutir à des solutions innovantes.