La consommation individuelle annuelle a atteint 111 litres en 2014. Pour l'été 2015, un stock régulateur de 60 millions de bouteilles a été prévu La consommation annuelle d'eaux conditionnées était de 4 litres par personne pendant les années 80. En 2014, elle est de 111 litres par individu, dépassant ainsi la moyenne mondiale qui est de l'ordre de 40. Il s'agit d'une tendance nette en faveur de l'eau en bouteille, surtout chez la classe moyenne et la classe aisée. Toutefois, les consommateurs d'eaux conditionnées sont plus nombreux dans le Grand-Tunis et les villes côtières. En moyenne, une famille de quatre personnes consomme une bouteille de deux litres en hiver. Cette quantité augmente en été. Elle peut atteindre 6 bouteilles par jour. Selon les statistiques de l'Office national du thermalisme et de l'hydrothérapie, la consommation individuelle a atteint au mois de juillet 2014 douze bouteilles et au mois de septembre de la même année 13 bouteilles. Ainsi, le secteur des eaux conditionnées a connu une évolution très importante au niveau quantitatif, permettant la satisfaction des besoins des consommateurs et la demande locale. Les résultats enregistrés au cours des deux dernières décennies sont encourageants. Le secteur enregistre une progression continue des ventes et un développement croissant de l'investissement qui a atteint 200 MD en 2013. D'autre part, les ventes sont passées de 1.072 millions de litres en 2013 à 1.109 millions en 2014. Selon l'Office national du thermalisme et de l'hydrothérapie, le nombre actuel des unités de production est de 20, avec une capacité de 350 mille bouteilles par heure. Ces unités de conditionnement sont réparties entre les classifications «eaux minérales naturelles » (14 unités), « eaux de sources naturelles» (4 unités) et «eaux de table» (2 unités). Les conditions de classification des eaux conditionnées sont définies dans les normes NT 09.33 et NT 09.83 régissant le secteur. Cette année et afin d'éviter la perturbation de l'approvisionnement en eaux conditionnées, comme c'était le cas en été 2014, la chambre nationale des producteurs de boissons a promis de créer un stock régulateur de 60 millions de bouteilles. D'autre part, les différentes unités de production vont travailler en non-stop jusqu'à la baisse de la température. En cas d'augmentation de la demande, les professionnels vont recourir à des équipes supplémentaires pour éviter la pénurie. De même, ils ont signé un accord de respect des conditions de transport, de distribution et de stockage des bouteilles d'eau conditionnée. Qualité des eaux conditionnées Ainsi, la conformité par rapport au cahier des charges représente une exigence réglementaire obligatoire. L'Office national du thermalisme et de l'hydrothérapie veille, donc, à sa pérennité à travers des inspections inopinées aux unités de conditionnement en cours d'exploitation. Dans cette même logique, l'office a veillé à l'instauration d'une politique qualité d'encouragement à la certification des unités de conditionnement de l'eau. Selon l'ONTH, 65 % des unités sont certifiées et/ou en cours de certification. La stratégie de contrôle qualité dans le secteur des eaux conditionnées concerne la qualité du produit et celle de la production. Les différentes opérations de contrôle sont effectuées par l'Office du thermalisme et de l'hydrothérapie. Ce dernier possède un laboratoire spécialisé dans l'analyse microbiologique et physico-chimique de l'eau conditionnée conformément aux normes régissant le secteur, notamment la norme tunisienne NT 09.33 relative aux eaux minérales naturelles et la norme tunisienne NT 09.83 relative aux eaux conditionnées. Dans un marché concurrentiel ouvert à la mondialisation où la suppression des barrières commerciales doit reposer sur la certitude que les services et les produits échangés répondent aux exigences spécifiques applicables, il a été essentiel de promouvoir la confiance de tous les acteurs économiques, notamment le consommateur, le producteur et le législateur ainsi que les autorités en charge du contrôle des marchés vis-à-vis des documents émis par les organismes d'évaluation de la conformité. Ainsi, l'accréditation Iso 17025 d'un laboratoire d'essais constitue une reconnaissance formelle de la compétence de ce dernier à réaliser des essais fiables. Pour les essais accrédités, les rapports sont édités avec le logo Tunac qui est la preuve de fiabilité des résultats d'essais à l'échelle nationale, mais aussi à l'échelle internationale, puisque le Conseil national d'accréditation est signataire des accords de reconnaissance avec l'ILAC (International laboratory accreditation cooperation) et avec l'EA (European cooperation for accreditation).