L'Association des diplomates tunisiens a choisi le Café Mrabet à la Médina de Tunis pour tenir sa soirée ramadanesque. Un lieu magique à la conjonction du passé, du présent et du futur. Un endroit fébrile où l'ambiance et l'animation qui y règnent attirent de plus en plus de visiteurs au mois de Ramadan. Plusieurs artistes, hommes de culture, universitaires, journalistes et diplomates ont répondu présent à l'appel. A peine les premières notes musicales du takht convié spécialement pour animer cette soirée que les convives, qui ont commencé à affluer juste après la rupture du jeûne, se sont laissé bercer par une symphonie où se mêlent les mélodies musicales au son des cuillères et des fourchettes. En maître de cérémonie, M. Lassad Mhirsi, président de l'Association des diplomates tunisiens, a d'emblée souhaité aux diplomates récemment nommés dans de nouveaux postes à l'étranger le succès dans leur mission. Il a ensuite expliqué aux hôtes, les objectifs recherchés par cette association qui œuvre depuis quatre années pour mettre en avant l'action d'une diplomatie calme et sereine et pour donner la meilleure image possible de la Tunisie dans les cercles diplomatiques. « Cette rencontre se veut donc un moment d'échange et de connaissance entre les acteurs culturels, diplomatiques et médiatiques dans un cadre informel et décontracté», a souligné M. Mhirsi. «La diplomatie tunisienne réserve une place de choix à la culture et la considère comme l'un de ses piliers », a ajouté M. Mhirsi qui a mis en exergue la programmation culturelle des ambassades tunisiennes. Toutefois, M. Lassad Mhirsi a reconnu que les diplomates sont souvent confrontés à des problèmes d'ordre logistique ou financier tels que les coûts du transport des artistes ou les casse-têtes douaniers lors de l'importation des œuvres. A cet effet, le président de l'ADT a demandé aux artistes et hommes de culture présents d'exprimer leurs soucis et leurs recommandations pour une meilleure action culturelle diplomatique à même de faire connaître à l'étranger la culture et les œuvres des artistes tunisiens et capable de construire des réseaux durables entre les créateurs et les diplomates. Prenant la parole, l'universitaire et écrivain Chokri Mabkhout a déploré l'absence de l'ambassadeur de Tunisie lors de la remise du prix international du roman arabe «Booker 2015» qui lui a été décerné pour son roman «Ettaliani», contrairement aux ambassadeurs des autres candidats qui étaient en lice pour le même prix, en l'occurrence les ambassadeurs du Maroc et du Soudan. L'artiste Lotfi Bouchnaq a, pour sa part, choisi de déclamer un poème de Adam Fethi «Al Madina». Pour sa part, le professeur en poésie et poétique arabe classique à la faculté des lettres de la Manouba, M. Mabrouk Mannaï, a préféré évoquer le rapport des Tunisiens avec la poésie à travers les siècles avant de laisser la parole à Abdessattar Amamou, qui s'en est donné à cœur joie en rappelant les hauts faits de la diplomatie tunisienne à travers le règne des Husseïnites. La soirée fut féconde en échanges dans un cadre festif et enchanteur.