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«Pour faire face à un état d'urgence, il faut des mesures exceptionnelles»
Interview de Mme Wided Bouchemmaoui, Présidente de l'UTICA
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 07 - 2015

Nous respectons la Constitution et le droit de grève, mais dans des circonstances particulières, il est opportun de suspendre, pour une année, toute perturbation sociale
Commençons par une question générale, comment se porte le secteur privé aujourd'hui ?
On peut dire que compte tenu de ce qui se passe dans le pays, le secteur privé se porte bien. On est le principal investisseur en Tunisie. On continue donc à investir et à créer de l'emploi. On peut même dire que l'investissement privé a retrouvé le niveau de 2010. Evidemment, il y a certains secteurs qui se portent mieux que d'autres. Et il y a des secteurs qui ne se sont pas comportés comme on le souhaite, mais d'une manière générale, on peut affirmer que le secteur privé a retrouvé en 2014 et 2015 le niveau enregistré en 2010.
Toutefois, nous ne voulons pas nous arrêter à ce niveau. Nous voulons aller au-delà. Mais cela ne dépend pas uniquement de nous. Cela nécessite la conjugaison de beaucoup de facteurs, entre autres la sécurité, ensuite la reprise du travail et puis, il faut que l'environnement soit favorable à la reprise du travail.
Pouvons-nous comprendre que vous avez encore besoin de nouvelles incitations ?
Non ! pas nécessairement. Ce ne sont pas les incitations qui encouragent les gens à investir. C'est en premier lieu la sécurité. Car sans sécurité, personne ne peut investir aujourd'hui. Et l'attentat de Sousse est révélateur en termes de retombées sur l'économie tunisienne. Il y a ensuite l'environnement général des affaires, y compris le climat social. Il y a aussi un facteur non moins important, soit la confiance à placer en les chefs d'entreprise et la non-diabolisation des hommes d'affaires. Ensuite, bien évidemment, il faut mettre en place les réformes nécessaires. Vous savez que des réformes ont été annoncées, mais jusqu'à ce jour on n'a pas vraiment vu venir ces réformes...
Vous faites allusion au nouveau code d'investissement ? Qu'est-ce que vous attendez au juste de ce projet ?
Contrairement à ce que disent certains gens que le secteur privé ne demande que des avantages. Ce n'est pas vrai ! La Tunisie est un pays qui est ouvert. En outre, on n'est pas seuls. Parlons par exemple d'investisseurs étrangers, là où ils trouvent des conditions favorables, ils vont s'installer, sans avoir forcément un sentiment particulier vers un pays. Or pour nous c'est différent, on investit d'abord parce que c'est notre pays. Ce dont nous avons besoin, c'est d'un cadre responsable, efficace et applicable tout de suite.
Aujourd'hui si nous voulons limiter les investissements pour les nationaux, ce n'est pas la peine de faire un benchmarking et voir ce qui se passe ailleurs. Et compte tenu des conditions actuelles de la Tunisie, insécurité, instabilité et même le nouveau code d'investissement qui n'est pas encore au point, mais qui va bientôt sortir, le climat n'est pas tout à fait favorable. Comment allez-vous, donc, attirer les investissements ?
Toutefois, ce sont des incitations qu'on accorde dans tous les pays du monde. Il suffit de voir les pays qui sont en train d'émerger en Europe par exemple, la Serbie, la Macédoine, ils sont en train de donner des avantages aux investisseurs, car ils en ont besoin. La question qui se pose à mon avis c'est : est-ce qu'on a besoin d'investisseurs étrangers ou pas ? On a besoin de créer plus d'emplois ou pas ?
Donc ce que nous voulons, aujourd'hui ce ne sont pas des avantages. Mais le site Tunisie doit être compétitif. Et il ne faut pas oublier que 80% des entreprises tunisiennes sont des PME.
Donc, les gros investissements qui vont créer un grand nombre d'emplois, ce ne sont pas uniquement les Tunisiens.
Prenons un autre exemple, le cas du Maroc. Lorsque l'investisseur est bien accueilli, les conditions sont favorables et l'investisseur bénéficie d'avantages, pourquoi va-t-il venir en Tunisie ?
Or, nous, investisseurs tunisiens, par patriotisme et par souci d'appartenance à notre pays on continue d'investir malgré tout en Tunisie. Mais les étrangers, ce n'est pas le cas.
Plusieurs hommes d'affaires se plaignent du manque de soutien des banques à l'investissement. Qu'en est-il au juste ?
-Tout le monde attend les réformes du secteur bancaire public. Toutefois, il est à souligner qu'aussi bien les banques que les entreprises, les uns ont besoins des autres. Nous souhaitons qu'il y ait une relation de partenariat, car les banques elles-mêmes ont besoin des entreprises pour survivre. Comme vous le savez, aujourd'hui, les circonstances sont plus difficiles et, par conséquent, les banques deviennent plus rigides dans l'octroi de crédits. Or, aujourd'hui, il faut savoir prendre des risques. Regardez ce qui se passe dans le tourisme et ce qui s'est passé à Sousse. Des entreprises ont construit des hôtels et ont investi et soudain, arrive ce coup fatal, qu'est-ce qu'ils vont faire ?
Nous souhaitons, donc, avoir le soutien des banques et avoir moins de rigidité, tout en conservant les droits des institutions financières. Nous voulons d'un partenaire pour l'octroi, d'un conseiller qui nous accompagne et puis qui prend le risque avec nous.
En observant le lancement de votre initiative pour sauver l'économie du pays, on a constaté que le secteur privé a pris les devants tout seul. Pourquoi n'avez-vous pas procédé à la méthode du dialogue national dans le domaine politique ? N'est-ce pas trop risqué de ne pas voir les autres partenaires y adhérer ?
Il faut d'abord préciser que ce sont toutes les structures du secteur privé. Donc, l'Utica n'est pas seule. Ensuite, cela prouve que nous sommes capables d'oser et de prendre des initiatives. Et permettez-moi de mettre certaines choses au clair. A propos du dialogue national, contrairement à ce que pensent certains, l'Ugtt n'était pas seule. Nous autres, Utica, étions initiateurs. D'ailleurs, nous avons fait presque la même déclaration que l'Ugtt le même jour et notre communiqué est sorti à une heure de décalage avec celui de l'Ugtt.
Or, aujourd'hui, pour tout ce qui est économique, nous pensons en toute modestie, que nous sommes le moteur. Et nous avons jugé opportun, après avoir discuté avec les partis politiques au pouvoir, que nous, secteur privé, toutes activités confondues, nous ne pouvons rester comme ça à subir le cours des événements. La déclaration que nous avons faite était le cadre général, elle sera suivie de discussions, d'autant plus que l'Ugtt est notre partenaire.
Aujourd'hui, vu que nous sommes dans un état d'urgence, on a jugé qu'il y a des dispositions à prendre pour redémarrer la machine. C'était une obligation pour nous de faire quelque chose et nous pensons que c'est notre rôle primordial.
Et si votre partenaire ne coopère pas ?
Pourquoi ce préjugé ? Prenons l'initiative point par point. Pour la sécurité, je ne pense pas que l'Ugtt ne sera pas d'accord là-dessus. Ensuite, pour le deuxième point lorsqu'il s'agit d'engager l'entreprise sur le front, je pense que le chef d'entreprise protège l'employé plus que n'importe qui, du moment que cela constitue notre force de travail. La survie de l'entreprise va de pair avec celle de l'employé. Lorsque l'entreprise réinvestit et fait des extensions, c'est bien pour l'employé et pour le pays, de même pour ce qui est de la lutte contre les évadés fiscaux et la contrebande, je ne pense pas qu'on va nous contredire...
Allons au vif du sujet. Cette année de grâce, sans grève, comment sera-t-elle appréhendée par les syndicats. Et puis, une année est-ce suffisant ?
Il existe des références. La Constitution a été adoptée par l'ANC et, bien qu'il existe des points là où on n'est pas d'accord, du moment où on a un texte adopté par une majorité confortable, on respecte le texte de la Constitution. Cependant, lorsqu'il y a une circonstance particulière et c'est bien le cas ( Nous sommes en guerre aujourd'hui), lorsqu'il y a une circonstance exceptionnelle telle la guerre, il faut prendre des mesures exceptionnelles.
A cet effet, on a suggéré d'avoir une année sans grèves, mais en parallèle, il y aura un comité pour la gestion à l'amiable des conflits. Ce n'est donc pas une manière d'ôter aux employés leur droit de revendiquer leurs droits, pas du tout ! Il y aura toujours des abus de part et d'autre et il y aura toujours du dialogue pour trouver des solutions. Donc, pas de grèves, mais une gestion consensuelle des conflits sociaux.
On peut aller même plus loin. Nous avons mentionné la nécessité d'améliorer le pouvoir d'achat du travailleur. Mais cette amélioration est conditionnée par l'augmentation de la productivité. Mais s'il n'y a rien ? Cette année, on aura 0% de croissance et encore... dans ce cas quelle richesse va-t-on distribuer ?
C'est simple, l'exemple de l'hôtel, qui vient d'être attaqué à Sousse et qui tournait avec uniquement cinq clients la semaine dernière, montre bien que plusieurs grandes chaînes hôtelières sont sur le point de fermer. Lorsque, aujourd'hui, on a un secteur touristique avec zéro rendement, comment comptez-vous investir, créer des richesses et des emplois ?
Cela dit, j'aimerai affirmer encore une fois que nous respectons la Constitution et le droit de grève, mais dans des circonstances particulières, il est opportun de suspendre pour une année, en créant cette instance, toute perturbation sociale. Comment voulez-vous procéder à des augmentations salariales alors que la productivité est nulle ?
Par ailleurs, que signifie de criminaliser l'obstruction au travail mentionné dans notre déclaration ? Ce n'est pas le droit d'arrêter de travailler, mais c'est d'empêcher les gens qui veulent travailler, comme on l'a bien vu, par exemple, à Gabès lorsque des gens sont venus installer les tentes sur les rails pour empêcher l'arrivée de la matière première au groupe chimique. Mais c'est criminel !
Et dire ainsi ne signifie pas que l'Ugtt est derrière. Ce sont généralement des gens simples qui sont derrière.
Il faut se mettre à l'esprit, maintenant plus que jamais, que tout le monde doit revenir au travail. Je ne comprends pas par exemple, comment un employé dans le secteur public travaille pendant uniquement une heure par jour. Dans le secteur privé, on n'a pas ce phénomène ! Tous les hommes d'affaires travaillent à plein temps et nous ne connaissons pas la séance unique.
D'où donc notre appel à tout le monde de revenir au travail pour assurer une productivité et une croissance et pouvoir par la suite distribuer des revenus.
Mais une année, est-ce suffisant ?
Une année, c'était à titre indicatif pour donner un déclic. Par la suite on verra. Mais j'aimerai souligner que la situation est devenue tellement critique qu'on n'a plus de temps à perdre, il n'y a plus de réserves. Regardez la situation des entreprises publiques et regardez la prolifération du secteur informel...
Justement, le fait que 54% de l'économie soient dans l'informel, cela signifie quoi pour vous et comment comptez-vous récupérer la situation, si jamais récupération est faisable ?
Permettez-moi de lever d'abord un certain amalgame. Ce ne sont pas des chefs d'entreprise qui agissent dans l'informel. Car au fait, tous ceux qui ont beaucoup d'argent ne sont pas des hommes d'affaires. Et malheureusement ce fléau ne touche pas uniquement le commerce. Il s'agit bien d'activités économiques. Il y a le commerce, mais il y a aussi des usines clandestines, des jardins d'enfants et même des auto-écoles hors la loi.
Vous les connaissez ?
Non, ce n'est pas à nous de faire le gendarme. Les autorités les connaissent peut-être...
Comment comptez-vous donc procéder pour réduire ce chiffre de 54%, en une année ? Avez-vous une stratégie ?
Il faut d'abord assurer la sécurité de nos frontières. Deuxièmement, procéder à la réforme fiscale. Lorsque les droits de douane sont élevés, les «gens» auront tendance à s'orienter là où les droits sont les plus bas. Ensuite, pour encourager l'investissement dans les régions et l'inclusion, pourquoi ne pas créer une instance au sein du gouvernement ? Une instance qui se chargera de cette inclusion ? Et nous avons proposé que cette instance regroupe tous les intervenants.
Et puis, s'agissant d'impôt, pourquoi ne pas le réduire à 15%, par exemple, et attirer les acteurs de l'informel à rejoindre le régime réglementaire ?
Aujourd'hui, le client est attiré de plus en plus vers l'informel à cause de la différence des taxes, qui peut aller d'ailleurs jusqu'à des centaines de dinars dans certains articles comme les climatiseurs ou les réfrigérateurs ou autres produits.
Certes, cette réduction va affecter les ressources de l'Etat, mais à long terme, elle devrait se traduire par une augmentation en nombre de personnes qui rejoignent le secteur formel...
En conclusion à ce niveau, il faut mettre en œuvre l'Etat de droit et appliquer la loi, quelle que soit la personne, à commencer par une simple infraction de la circulation, d'ailleurs, dont les conséquences s'avèrent catastrophiques parfois.
Cela revient également à instaurer une nouvelle culture du travail, là où l'effort est récompensé et là où le dépassement ou la carence sont sanctionnés. En tout cas, c'est ce qu'on nous a appris depuis l'école: les élèves les plus sérieux arrivent premiers de la classe et les plus fainéants ou paresseux arrivent les derniers. Pourquoi voulez-vous que tout le monde gagne le même salaire, alors que leur rendement est variable ?
Sans doute, cela ne va pas se faire en une année. Mais encore faut-il commencer. Et là aussi il n'y a plus de temps à perdre.
Concernant les jeunes, vous avez consacré un volet à part entière. Comment comptez-vous les inclure, alors que leurs problèmes sont connus, pas d'autofinancement, pas de marché, départ à zéro, quoi ?
Dans notre déclaration, nous avons évoqué l'identification de nouvelles niches d'emploi dans diverses activités et il est question de prendre les mesures nécessaires pour accompagner les jeunes. On juge, aujourd'hui, que les jeunes sont un peu perdus. C'est à nous de les orienter et de les aider en identifiant les niches où le travail pourrait se révéler prometteur et durable. Il y en a dans le numérique, dans l'agroalimentaire, et dans bien d'autres secteurs. Tout est énuméré dans le détail et ils seront publiés d'ici septembre.
Il est à préciser par ailleurs, que tout cela nécessite des formations. Car certaines spécialités et certains cursus universitaires ne permettent plus une insertion professionnelle. Il faudra une formation complémentaire. Aussi, il est prévu de prendre en charge les frais d'hébergement et de transport pour ces jeunes. C'est toujours mieux que de donner une allocation de chômage pour des jeunes qui passent la journée à ne rien faire.
Et il est prévu une contribution de l'Etat.
Dans un deuxième temps, il est également prévu d'envoyer les jeunes à des cycles longs de formation afin de les coacher et leur apprendre comment monter leurs projets.
Pour le financement, nous avons demandé de ne plus exiger les 30% d'autofinancement, avec un taux d'intérêt nul (0%). Car nous pensons que c'est à l'Etat de prendre 100% du risque du projet comme c'est le cas dans le monde entier. C'est l'Etat qui garantit. Ensuite, c'est à toutes les structures d'appui (API, APIA, etc.) de contribuer à la réussite du projet.
De même pour le remboursement. Un jeune promoteur ne sera pas dans la capacité de rembourser dès la première année. Il faut lui donner une période de grâce de trois ans. Par la suite, il commencera à rembourser le nominal, ensuite l'intérêt si possible.
Le mot de la fin ?
La déclaration que nous avons donnée constitue le cadre général. Elle est ouverte et elle n'est contre personne. C'est pour le pays. Et ce n'est pas de la démagogie politicienne, ni une volonté pour l'hégémonie. On l'a proposée pour sauver le pays, ayant constaté qu'on est en guerre, sécuritaire, économique, sociale et qu'on est sincèrement capables de faire quelque chose.
Et mon souci est que tous les Tunisiens s'unissent autour d'un seul projet qu'est la Tunisie et même s'il y a d'autres initiatives plus intéressantes que la nôtre, on est prêts à y adhérer.


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