La séance plénière a commencé hier soir et se poursuivra jusqu'au petit matin pour adopter le texte dans son intégralité. Certains députés ont demandé, sans succès, à ce que le blanchiment d'argent en lien avec le terrorisme soit dissocié du blanchiment d'argent « ordinaire ». Une proposition écartée par le ministre de la Justice Les journalistes, tout comme les médecins et les avocats, seront dispensés de l'obligation de divulguer aux autorités les informations relatives aux crimes terroristes A l'Assemblée des représentants du peuple, toute la journée d'hier a été consacrée au travail de la commission des consensus qui s'est attelée à surmonter l'ensemble des divergences de vues. Objectif : s'assurer d'une plus grande souplesse dans le vote de la loi sur le terrorisme et de lutte contre le blanchiment d'argent en vue d'adopter le texte le soir même. Alors que les dispositions en relation directe avec les actes terroristes n'ont trouvé aucune réticence de la part des députés, le volet financier, lui, a suscité des tensions tant son impact sur le climat économique est très important. Certains députés ont demandé, sans succès, à ce que le blanchiment d'argent en lien avec le terrorisme soit dissocié du blanchiment d'argent « ordinaire ». Une proposition écartée par le ministre de la Justice. D'autres ont demandé également que soit écartée l'évasion fiscale des crimes de blanchiment d'argent. Mais, là encore, le ministre de la Justice a estimé que cela viderait la loi de lutte contre le blanchiment d'argent de son sens. Sur un tout autre plan, un bras de fer s'est installé entre les syndicats de journalistes et les parlementaires au sujet de l'article 35. La visite d'un collectif composé du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), l'Ugtt, la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, le Centre de Tunis pour la liberté de la presse et l'association « Yakadha » a fini par porter ses fruits. Les journalistes, tout comme les médecins et les avocats, seront dispensés de l'obligation de divulguer aux autorités les informations relatives aux crimes terroristes. Selon Hassen Fathalli, le conseiller en communication de la présidence du Parlement, Mohamed Ennaceur a été convaincu par la nécessité d'exempter les journalistes et aurait contribué à convaincre le ministre de la Justice. La séance plénière a commencé hier soir et se poursuivra jusqu'au petit matin pour adopter le texte dans son intégralité. Aujourd'hui, 25 juillet 2015, fête de la République. Tout un symbole !