En pleine forme, cool, zen et souriant à volonté, l'artiste syrien a offert à son public un spectacle parfait, d'une si belle densité en matière de musique et de sonorité. Grâce à une belle voix et une exécution musicale authentique, l'assistance, très nombreuse, s'est réjouie d'une telle prestation. Samedi 25 juillet, jour de commémoration de l'instauration de la république, était aussi un soir de fête pour les fans du chanteur syrien Nour M'hanna. Il était l'invité du festival international de Hammamet. A 22h30, le théâtre est archicomble, le concert commence, aucune seconde à perdre, M'hanna entame son concert par un titre-hommage à la patrie et il ne rate pas aussi l'opportunité, juste après, d'adresser au peuple tunisien un message d'amour et de fraternité à l'occasion de la fête de la république, lui souhaitant prospérité et paix. La star, accompagnée de sa troupe, dirigée par le maestro Mohammed Lassouad, a épaté l'assistance, cette nuit par la musique raffinée, du «tarab» et rien que du «tarab» : Piano, qanoun, percussions et violons, auxquels on ajoute une voix extrêmement puissante et forte et le tour est joué : le public ne s'est pas retenu de chanter et danser avec la star tous ses titres qu'il connaît par cœur . Tout au long du concert, notre artiste a gratifié le public de son savoir-faire garni de subtilité de la bonne musique authentique et d'éternelles chansons des Kodoud El Halabya. Le chanteur au timbre unique a rendu la foule ivre de joie par «Ibathli guawab», «ya mali echam», «rak ezzaman» sans oublier la fameuse «Wahachtini » ... il a ainsi été très généreux et a offert pendant deux heures ses tubes phares des années 90. Mais cette balade nostalgique ne s'est pas arrêtée là ! Un titre surprise à été réservé au cher public, le Syrien interprète avec beaucoup de justesse et sans accent le titre tunisien «Yamma ya ghalia». Sous un tonnerre d'applaudissements, il continue à enflammer les gradins et à enchanter l'auditoire avec «laâlla wa assa » ainsi que des mawouals à l'instar de « khamrat al hobbi isquini ». Par sa voix mélodieuse et ses titres nostalgiques, le chanteur joue sur tous les registres de l'émotion, rend l'assistance encore plus folle de joie et la gâte davantage avec la merveilleuse «Hal raä al hobbou soukara» d'Om Koulthoum. Merci au festival de Hammamet de nous avoir donné l'occasion de rencontrer un vrai artiste, qui sait partager son savoir musical avec humilité.