Atteindre le must du jeu, c'est comme affirmer que le football est une science exacte. Une chimère ! Que faudra-t-il faire pour voler la vedette au CA cette saison ? Les autres concurrents traditionnels ne ménageront pas leur peine pour y arriver, quoique vu les dernières sorties de nos représentants en compétition continentale, et à l'exception de l'Etoile, c'est pas vraiment le Pérou. Cependant, si plus d'un postulant semble faire du surplace, les dernières sorties du champion sortant (éliminatoire CAF, Unaf et Coupe de Tunisie) ont marqué une nouveauté. La nouveauté, c'est que le CA a craqué de tous les côtés. Et on dit craquer pour ne pas dire plus. Nervosité et réticence au changement. Deux signes distinctifs, mais au sens très fort. Pas tant pour la passe d'arme en elle-même, ce genre de choses étant monnaie courante dans les clubs, mais en clair cette incertitude qui a entouré le staff technique récemment, joint au départ surprenant de certains cadres à l'instar de Djabou, Dhaouadi et Salifu. Le verre à moitié plein... Certains joueurs qui entretiennent des rapports frontaux entre eux, un exécutif à deux doigts de lâcher son entraîneur et un «establishment clubiste» qui doit absolument se souvenir d'un règlement intérieur quelque peu ignoré ces derniers temps...Il y va de l'image de marque du CA, un prestige à ne pas écorner, une réputation à ne pas entacher. Oui, le Club Africain a failli se séparer de Daniel Sanchez ! Un air de déjà-vu : l'équipe à battre n'y arrive décidément pas depuis quelque temps. Les supporters, quant à eux, pour la plupart, ne voient que ce qui n'a pas été accompli. Le verre à moitié vide plutôt qu'autre chose. Ils veulent du jeu et une équipe séduisante autant que les titres. Car si le football est un sport collectif, les fans ne jurent tantôt que par les individualités, ces grands noms recrutés à coups de millions. L'ultra-réalisme proche de «l'alignement des étoiles», l'opportunisme offensif, les montées des latéraux, le pressing infernal, les dribbles de...Djabou. Tout y est, mais rien n'est garanti. Atteindre le «nirvana» du jeu, c'est comme affirmer que le football est une science exacte. Une chimère ! Car, en réalité, pour juste atteindre le seuil de la performance rêvé, il suffit d'une défense imperméable, un milieu harmonieux et une attaque réaliste. Facile à dire, plus difficile à faire !