Bonne nouvelle : la Tunisie réussit sa première chirurgie rénale robotisée    Bonne nouvelle : la CAN 2025 diffusée gratuitement    Steg facilite le paiement : vos dettes peuvent être échelonnées !    D'où vient le vitiligo et est-il contagieux ?    Comment se protéger contre la fraude dans le commerce électronique?    Fête de la Révolution : la Tunisie se souvient, 15 ans après    Fiscalité: Des propositions concrètes de l'ITES qui changent la donne    Saison 2026 : les réservations sur Marseille et Gênes sont ouvertes !    Pluies nocturnes et vents soutenus : ce qui attend les Tunisiens mercredi    Abdellatif Khemakhem: L'universitaire éclectique    Leila Derbel Ben Hamed, une source de fierté nationale!    Le PSG condamné à verser près de 61 millions d'euros à Kylian Mbappé    BeIN SPORTS dévoile son dispositif de diffusion pour la Coupe d'Afrique des Nations TotalEnergies Maroc 2025, avec jusqu'à 15 heures de direct quotidien sur quatre chaînes dédiées    Habib Touhami: Au temps glorieux de "Sawt el Arab" et du panarabisme    La Beauté du fragile: pour une philosophie silencieuse de l'instant    Nidhal Ouerfelli – Pour réussir la transition énergétique : vision, gouvernance et partenariats    Ooredoo Tunisie décroche le 1er Prix aux HR Awards Tunisie 2025    Abdellaziz Ben-Jebria: L'Univers énigmatique des Amish    Adapter l'enseignement supérieur tunisien à la génération Z: pratiques pédagogiques innovantes en management    Choc à Hollywood : Rob Reiner et son épouse retrouvés morts    Mort de Peter Greene : L'acteur des rôles cultes nous quitte à 60 ans    Slaheddine Belaïd: Requiem pour la défunte UMA    La loi de finances 2026 officiellement publiée au Journal Officiel    L'appel du Sud : le voyage gourmand de Malek Labidi dans La Table du Sud    Programme JCC 2025 : salles et horaires des films et où acheter les billets de la 36ème session des JCC    Kairouan : début des travaux du nouvel hôpital universitaire Roi Salman Ibn Abdelaziz    La Cheffe du gouvernement : Le développement des zones frontalières, une priorité commune entre la Tunisie et l'Algérie    Arnaques en ligne en Afrique : une menace en pleine expansion    Hommage à Amor Toumi: une vie dédiée à la pharmacie, à la santé publique et à l'action internationale    Météo en Tunisie : temps brumeux, pluies éparses la nuit    LEBRIDGE25 – Tunis : un événement pour connecter startups, entreprises et investisseurs    Météo en Tunisie : temps brumeux le matin et pluies éparses    Comment se présente la stratégie américaine de sécurité nationale 2025    Titre    Tunisie 2027 : Capitale arabe du tourisme et vitrine du patrimoine    La Chute de la Françafrique: Comment Paris a perdu son Empire Informel    Décès soudain de l'ambassadeur russe en Corée du Nord    Un séisme de magnitude 5,8 frappe la Turquie    Match Tunisie vs Qatar : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 07 décembre?    JCC 2025, la Palestine au coeur des journées cinématographiques de Carthage : jury, hommages et engagements    Match Tunisie vs Palestine : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 04 décembre?    La sélection tunisienne féminine de handball marque l'histoire : 1ère qualification au tour principal Mondial 2025    Des élections au Comité olympique tunisien    La Poste Tunisienne émet des timbres-poste dédiés aux plantes de Tunisie    Sonia Dahmani libre ! Le SNJT renouvèle sa demande de libération des journalistes Chadha Haj Mbarek, Mourad Zghidi et Bourhen Bssaies    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La rogne et la grogne
Point de Mire
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 08 - 2015


Par Abdelhamid Gmati
On ne cesse d'innover dans cette Tunisie post-révolutionnaire. La dernière initiative en date va permettre aux citoyens de voter en ligne les projets de loi soumis à l'Assemblée des représentants du peuple. C'est l'association I Watch (Ana Yakedh) qui le propose en lançant la plateforme vot.it.org. Cette association, créée en mars 2011 par un groupe d'étudiants tunisiens, s'est vouée à la lutte contre la corruption financière et administrative. Avec sa nouvelle plateforme, elle propose de pratiquer la démocratie directe. Ignorons donc la démocratie parlementaire établie par la nouvelle Constitution et oublions les députés, élus démocratiquement lors des législatives de 2014 et dont la raison d'être est, justement, d'étudier et de voter les projets de loi proposés par le président de la République, également élu, et le gouvernement. Voici donc une association qui sort de son rôle et se fixe d'autres objectifs. Elle n'est pas la seule.
L'Ugtt, centrale syndicale, qui doit se consacrer à la défense des droits des travailleurs et à leur situation, veut s'ériger en partenaire politique incontournable. Depuis 5 ans, elle veut participer, voire gouverner à la place des gouvernants. Elle a joué un rôle important dans le fameux Dialogue national mais ni plus ni moins que les autres participants. Et elle aurait dû se tenir à cette action exceptionnelle commandée par la conjoncture politique. Mais elle a continué sur sa lancée. Qu'on en juge. Son secrétaire général, Houcine Abassi, vient d'appeler à une approche participative dans les politiques de l'emploi. Il y a quelques semaines, la Centrale syndicale exprimait sa déception « d'avoir été écartée des discussions sur la loi de finances complémentaires de 2015». Le même Houcine Abassi déclarait que « si des mesures urgentes et rassurantes ne sont pas prises à l'égard des régions du Sud tunisien, il y aura un risque d'une montée de la colère ». On sait le calvaire qu'ont dû endurer les élèves du primaire et du secondaire, à la fin de l'année scolaire. Et les mêmes syndicalistes menacent de grèves entravant la prochaine rentrée scolaire si le gouvernement n'accède pas à leurs demandes. C'est qu'à la Centrale, on ne se soucie pas de la situation catastrophique de notre économie qui est en quasi-récession. Par contre, dans un communiqué daté de ce vendredi 28 août, la Centrale déclare qu'elle a déjà pris une position ferme vis-à-vis de la réconciliation nationale basée sur le respect de la Constitution, le consensus, la justice transitionnelle, la garantie de l'équité et de l'égalité et qui permet de démanteler les réseaux de corruption. Il appelle, donc, en référant au retrait de la loi de réconciliation économique sous sa forme actuelle.
Ce désir effréné de participer au pouvoir et aux prises de décisions se retrouve chez toute la classe politique et même chez certaines associations de la société civile. Ainsi, les nominations récentes des nouveaux gouverneurs ont suscité nombre de critiques, y compris de la part de certains dirigeants de la coalition au pouvoir. Les partis reprochent au chef du gouvernement «l'absence de concertations au sujet d'un tel remaniement de grande importance et qui touche les régions, sachant que le pays se dirige à petits pas vers les élections municipales à l'horizon 2016 ». Le Front populaire (FP) a estimé, ce jeudi, que cela «s'inscrit dans la logique des promotions partisanes, régionales et personnelles». Et il regrette de ne pas avoir été consulté au sujet de ces nominations qui « pourraient avoir une certaine influence sur les prochaines élections municipales et locales ». Les plus virulents, dans toutes les décisions prises par le gouvernement, sont incontestablement les petits partis. Rejetés par les électeurs, ils veulent gouverner. « Sortis par la porte, ils veulent revenir par la fenêtre », comme le notent certains observateurs. En cause, en particulier, les membres (ou ex-membres) du CPR : les époux Abbou, Daimi, Marzouki, etc. Outre les diverses campagnes orchestrées pour perturber le climat politique, comme celle loufoque du « Winou el petrol ?», et les accusations, voire les insultes contre leurs adversaires politiques, ils multiplient les recours en justice pour des motifs futiles. La dernière plainte est adressée au Tribunal administratif contre le chef du gouvernement, Habib Essid, dénonçant « le décret gouvernemental relatif aux nominations de délégations spéciales pour tous les conseils régionaux ».
«La hargne, la rogne et la grogne», dont parlait le Général de Gaulle, se propagent chez nous et concernent tous ceux qui n'ont pas été choisis par les électeurs et n'ont donc aucun mandat pour participer au pouvoir. Qu'on nous cite un seul exemple au monde, où un parti, une centrale, ou une association, qui n'est pas associé au pouvoir, est consulté pour une nomination, un projet de loi, ou une politique gouvernementale prises par ceux qui ont été élus ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.