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Des atouts à exploiter, des challenges à relever
Perspectives du secteur bancaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 08 - 2010

L'intermédiaire en bourse, Mac SA, vient de publier une étude exhaustive portant, entre autres, sur les perspectives du secteur bancaire tunisien. Cette étude rappelle que selon les autorités nationales et les institutions internationales, les perspectives de croissance de l'économie tunisienne restent très encourageantes. Pour maintenir et soutenir cette croissance, le secteur bancaire reste un pilier. Depuis des années déjà, il n'a cessé de bénéficier d'une attention particulière, compte tenu de la place de choix qu'il occupe au niveau de la mobilisation de l'épargne, du financement de l'économie et de la préservation des grands équilibres internes et externes.
Des potentialités de croissance
Selon l'étude, le pays dispose de grands projets d'investissements initiés par des investisseurs privés étrangers avec des projets immobiliers colossaux et par le gouvernement avec des projets d'infrastructure. Ces projets sont en cours pour certains et en état avancé d'étude pour d'autres. Les perspectives économiques à court terme sont encourageantes en dépit d'une conjoncture internationale difficile. En 2010, la croissance du PIB réel devrait se redresser à 4% selon les projections. Les perspectives à moyen terme demeurent aussi favorables, la croissance soutenue par le dynamisme des IDE, étant projetée à 5%. Par ailleurs, les améliorations dans plusieurs secteurs notamment l'immobilier, le tourisme, les énergies, les télécommunications et les services aux entreprises seront traduites en investissements supplémentaires dans le pays, puisque des projets dans ces domaines verront encore plus le jour. Les besoins de financement s'accroîtront également et de meilleures opportunités d'octroi d'emprunts seront offertes au secteur bancaire.
Durant les dernières années, les résultats des banques se sont améliorés de façon appréciable, notamment leur activité et leur rentabilité ainsi que leurs indicateurs prudentiels. Dans les années à venir, la consolidation des assises financières, l'amélioration de la qualité des services et la mise en place d'un système bancaire actif au service du développement se poursuivront. Le but étant de faire passer la contribution des services bancaires au PIB à 5% d'ici à 2014 contre 3% actuellement. Cela étant, le développement des crédits doit être fait avec prudence. Les gros projets d'investissement que connaîtra la Tunisie et qui seront financés par les IDE auront des retombées positives sur la croissance et l'emploi. C'est dans ce cadre que les banques deviennent exposées à un éventuel risque de crédit additionnel.
Améliorer les performances
Malgré les progressions notables dans le secteur et les acquis indéniables déjà réalisés, les banques tunisiennes doivent relever plusieurs défis. A leur tête l'accroissement du taux de bancarisation qui reste assez faible. Ce qui représente une opportunité de croissance considérable pour les banques. Dans ce cadre, quasiment toutes les banques tunisiennes disposent d'un programme d'ouverture de nouvelles agences à travers le pays afin d'améliorer leurs performances. La différenciation de l'offre de services et de produits va aussi de pair avec cet accroissement ce qui élargira la base de clientèle et améliorera, par conséquent, la rentabilité des banques. Autre défi à relever, celui qui consiste à remédier à la fragmentation du secteur. Cela étant, le secteur bancaire tunisien reste assez fragmenté et les banques de petites tailles, souligne l'étude qui rappelle que pour y remédier, et dans le cadre de la politique nationale tendant à faire de la Tunisie une place financière régionale, il est prévu d'accroître la taille des banques et de consolider leur positionnement à l'international. En effet, le capital minimum des banques sera porté à 100 millions de dinars et la part des créances classées à moins de 7%, d'ici à 2014.
Pour la question de la fragmentation du secteur, le rapprochement entre les banques tunisiennes reste une solution à plusieurs autres maux : premièrement, faire face à la concurrence des banques étrangères qui pourraient pénétrer le marché national avec la libéralisation des services et, deuxièmement, avoir des tailles considérables pour pouvoir s'exporter et s'implanter hors des frontières.
Dans ce domaine, l'Etat donne le bon exemple, puisqu'il a été décidé de créer un pôle bancaire public «Tunisie Holding». Ce pôle aura pour mission d'élaborer des stratégies et d'assurer le suivi des activités des banques publiques affiliées (STB, BNA, BH) et d'harmoniser leurs interventions. Avec la formation de ce holding financier, les autorités espèrent ainsi améliorer l'efficacité et améliorer les perspectives de croissance favorisées par le secteur privé. Une autre conséquence de la création de ce holding c'est d'encourager les autres banques à se rapprocher.
Se développer au-delà des frontières
Pour le second défi, à savoir le développement hors des frontières, il s'avère nécessaire avec l'ouverture du compte de capital qui poussera plusieurs des entreprises tunisiennes à se développer ailleurs. Etant un maillon incontournable dans le financement de l'économie, les banques tunisiennes devraient accompagner les entreprises nationales dans leur développement extérieur afin d'accroître leur rentabilité en retour, relève l'étude.
Encore une fois, souligne l'étude, c'est l'Etat qui fait le premier pas dans ce domaine, puisque la première phase du projet de création d'un nouvel holding «Tunisian Foreign-Bank» (TFB), a été achevée. Ce holding renforcera, par ailleurs, la présence des banques tunisiennes à l'étranger, la première phase de ce projet a été marquée par la restructuration du capital de l'ex-Union tunisienne des banques (UTB) par l'augmentation de son capital de 30 millions d'euros, la mise en place d'un noyau solide d'actionnaires publics (STB, BH, BCT) et l'obtention, auprès des autorités monétaires françaises, des autorisations nécessaires pour l'entrée en fonction du holding. Pour conclure, l'étude indique que le système bancaire tunisien reste dominé par les banques de dépôts, sa mise à niveau a été imposée par la BCT et non par le marché. Cela étant, lors des dix dernières années, beaucoup a été fait, notamment en termes d'assainissement de l'actif et de l'amélioration des ratios de rentabilité et de solvabilité, de la qualité des services… Mais avec les challenges conjoncturels et macroéconomiques que la Tunisie devrait relever dans les années à venir, les banques tunisiennes feront elles aussi face à plusieurs impératifs, à savoir la diversification des produits, la modernisation des systèmes d'information, la gestion des compétences et la réduction des coûts, en plus des mouvements de concentration et de rapprochement entre banques pour atteindre des seuils de compétitivité.


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