Ces nouvelles mesures vont vers l'avant Le quota du public local va jusqu'à 50% de la capacité d'accueil des stades et des salles omnisports, un petit quota du public visiteur qui peut aller jusqu'à 10% selon l'état des stades et l'aptitude à sécuriser ce public visiteur, sanctionner les fautifs et les auteurs d'actes de violence seulement et avec une approche «cas par cas», et donner plus de marge de manœuvre pour arrêter les dates des matches, voilà les principales décisions prises avant le démarrage de la saison sportive. Le fait saillant dans tout cela est le fait d'augmenter le quota du public local par rapport à la saison dernière. Attention, cela ne veut pas dire que dans chaque match, la moitié des places sera ouverte automatiquement au public. C'est un plafond qui va être atteint sur certains matches et selon les conditions de sécurité. Les fédérations, le ministère des Sports et le ministère de l'Intérieur ne vont pas ouvrir les stades et les salles pour la moitié du public. On y va crescendo et selon le stade lui-même et les conditions de sécurité. Sur un stade comme celui de Radès où la capacité d'accueil va jusqu'à 60.000 spectateurs, autoriser 1.500 personnes du public local ne représente pas 50% de la capacité d'accueil. Paradoxalement, on a vu ce même stade assez plein en finale de la Coupe de Tunisie, du moins pour le public étoilé estimé au moins à 20.000 personnes ce jour-là. Les quotas déclarés restent supérieurs à ceux de la saison dernière, mais ils ne tablent pas avec 50% de la capacité des stades. Ceci se comprend par une chose : on veut minimiser les risques et aller doucement. Si tout va bien, et que les matches sont bien sécurisés, le quota augmentera. Et cette augmentation se fera sentir plus sur les stades à capacité limitée. Plus de 15.000 à Radès, 8.000 à Sousse, 5.000 au Zouiten, 6.000 à Sfax, 4.000 à El Menzah, 3.000 à Hammam-Lif, les chiffres sont intéressants et prometteurs, mais restent loin du «plein-emploi». Autoriser un petit nombre du public visiteur est, à notre avis, le changement le plus significatif. Même si les clubs visiteurs (pas tous) se sont déplacés la saison dernière selon un accord avec les clubs locaux, le nombre était honorifique à l'exception des clubs favoris qui furent accompagnés de leur public en déplacement. Messages Pour ceux qui veulent voir nos stades pleins comme avant, il faudra être plus patient. Le message qui vient, certes, en retard, est fort : nous avons les moyens de protéger le public et de sécuriser les matches. Il fallait ce message depuis des années. Rester la peur au ventre d'un éventuel drame sur les gradins n'a fait qu'empirer la situation et accentuer le doute. Des incidents, il peut y en avoir à tout moment, quand bien même vous prendriez toutes les mesures qu'il faut, des dérapages aussi. Faut-il affronter ça en face ou fuir et opter pour des stades tristes et vides ? On croit bien que prendre le taureau par les cornes et assumer ses responsabilités est la meilleure solution. Ce ne sera pas seulement une question de mesures, de quotas, de police, de sanctions individuelles, mais ce sera surtout une question de bon sens et d'honnêteté. C'est une chance offerte à tout le monde. Il faut bien la saisir. Pour le moment, c'est bien de briser le tabou et d'ouvrir les stades à leurs passionnés!