La levée du huis clos n'est pas a priori une condition suffisante pour la reprise du championnat de L1 La réunion de l'Amicale des présidents des clubs pros, prévue hier, se déroulera finalement ce matin (11h00) à La Marsa. Maher Ben Aïssa, président de l'ASM, invite ses pairs à la cité du Safsaf pour statuer sur les trois coups du championnat 2013-2014 fixés par la fédération pour dimanche prochain (16h00). «Nous partons avec les meilleures intentions possibles, sans préjugé ni a priori, souligne le président banlieusard. Loin de nous toute idée de chercher le bras de fer, l'escalade. Nous voulons au contraire jouer, nous cherchons une feuille de route. Car les clubs ont été les premiers affectés par trois ans de huis clos. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Pourtant, il y a lieu de se demander si, aujourd'hui, quelque chose a changé pour expliquer le retour du public dans les stades. Au fond, c'est une bonne chose, personne ne peut en douter. Toutefois, nous aimerions que cela se fasse sur des bases solides définissant la nature de la carte d'identité sportive, la possibilité d'installer des caméras de surveillance, d'introduire des cartes d'accès sécurisées... Bref, étudier les détails de l'admission du public dans les stades, un cahier des charges, des sanctions nécessairement infligées aux casseurs. Nous n'avons aucun litige avec la sécurité. Au contraire, il faut trouver des solutions pratiques, et non politiques. De quel droit recourt-on aux agents de sécurité mobilisés toute une après-midi sans qu'ils soient payés. La notion de spectacle qui s'applique au football implique que l'on réunisse tous les ingrédients du spectacle. Nous voudrions être cartésiens : pourquoi faire revenir le public aujourd'hui alors que rien n'a changé entre-temps?», analyse Maher Ben Aïssa, cheville ouvrière de l'Amicale des présidents des clubs pros. Tous les scénarios sont envisageables Quoi qu'il en soit, cette structure va délibérer ce matin en tenant compte d'un paramètre mis en avant par les présidents des clubs : «Il n'y a pas de continuité, on se met d'accord sur une chose mais par la suite on ne respecte pas ses engagements. La subvention de 200 mille dinars n'a pas été versée. On aurait pu nous dire qu'il y a quelque part un problème d'ordre juridique, administratif... qui retarde ce versement. Néanmoins, je ne peux rien confirmer : tous les scénarios sont possibles en attendant une meilleure visibilité. Nous pourrions ce matin nous engager à entamer la nouvelle saison dimanche 15 septembre comme nous pourrions décider du report du coup d'envoi. Déjà, le feu vert donné au public local pour réintégrer les enceintes sportives constitue un indice encourageant, un élément positif», assure Maher Ben Aïssa. En effet, une réunion tenue mardi au siège du ministère de la Jeunesse et des Sports a décidé d'ouvrir, à partir de la deuxième journée de L1, les stades devant le public local. Le huis clos sera en revanche de rigueur dimanche prochain à l'occasion de la première journée. Quant aux rencontres africaines engageant samedi et dimanche prochains l'EST, l'ESS, le CSS et le CAB, elles seront ouvertes au public sportif selon des quotas pour chaque stade, qui seront fixés incessamment. Pour ce qui est des autres sports collectifs (hand, basket, volley), la commission mixte a décrété l'admission d'un quota de 25% par rapport à la capacité d'accueil des salles. Bien entendu, toutes ces suggestions seront soumises aux autorités sécuritaires, lesquelles vont statuer sur les conditions et la viabilité d'une telle levée du huis clos. Bref, la compétition est toujours l'otage de l'enclume des clubs, soucieux du nerf de la guerre, l'argent, et du marteau des contraintes sécuritaires avec lesquelles il faut impérativement composer.