La réunion qui a groupé mardi au siège du ministère de la Jeunesse et du Sport toutes les parties concernées par l'organisation de la compétition footballistique nationale n'aura finalement tranché sur une seule et unique question, celle du report du championnat, toutes ligues confondues au 10 courant par suite de l'incapacité de la majorité de nos principaux stades d'abriter la compétition. D'autres questions plus épineuses encore ayant trait au maintien ou non du huis-clos et aux modalités et autres dispositions à prendre en cas où la levée du huis-clos est confirmée.
Toujours est-il que ce report est inopiné pour les responsables, à tous les niveaux. Ces derniers auront ainsi l'opportunité d'étudier plus profondément les moyens et les précautions à prendre permettant de réduire au maximum le risque de dérapage du public dans nos stades.
Parmi les dispositions qui sont à l'heure actuelle l'objet de concertation des différentes parties on relève notamment les suivantes :
La limitation du public au quart de la capacité des stades, tient la route
Une chose paraît pratiquement acquise c'est que, en cas où le championnat se déroulera en présence du public, le nombre des spectateurs sera bien inférieur à la capacité d'accueil des stades.
Reste, cependant, à fixer le pourcentage. Et là, l'option de limiter le public à 25% de la contenance de chaque stade a la faveur des responsables mais elle ne fait pas cependant l'unanimité puisque certains d'entre eux sont pour porter le quota à 40%.
Les tenants de cette option considèrent que limiter le nombre du public au quart seulement de la capacité déjà réduite de nombreux stades tels que celui de la Marsa, Hammam-Lif, Béja, Hammam-Sousse, Sfax, le Kef équivaudrait à jouer devant une moyenne de mille à 2000 spectateurs (pour le M'hiri et le B'siri) chose qui n'est pas de nature à aider les clubs à surmonter un tant soit peu leurs difficultés financières.
Interdire l'accès aux stades aux moins du 20 ans
Au début on pensait interdire l'accès aux stades à ceux qui sont âgés de moins de 18 ans, mais les incidents qui ont émaillé, dans les gradins de Radès la demi-finale retour entre l'Espérance de Tunis et le TP Mazembé pourraient pousser les responsables à revoir à la hausse cette limitation d'âge qui serait portée en toute probabilité à vingt ans.
Vers l'instauration d'une carte d'identité sportive ?
Mieux encore, avoir vingt ans et plus, pourrait ne pas garantir automatiquement l'accès. Cet accès devra, en effet, être limité au public local seulement.
Et mieux encore, la priorité sera accordée aux abonnés. Et ceux qui auront recours éventuellement à l'acquisition des billets seront triés par leurs clubs respectifs. Les supporters réputés pour être enclins à semer les troubles dans les gradins (qui ont des antécédents) ne seront pas autorisés à accéder aux stades.
L'application de cette disposition implique la présentation à l'entrée du stade de la carte d'identité nationale.
L'idée d'instaurer une carte d'identité sportive est évoquée même si rien d'officiel n'a été décidé à ce sujet.
Pourquoi trois stades seulement sont-ils homologués ?
Mais, en attendant que des décisions finales soient prises, mardi prochain, croyons-nous savoir, concernant les conditions dans lesquelles la compétition prendra ses droits le 10 courant, on ne peut ne pas s'interroger sur les raisons qui ont fait que la plupart de nos stades ne soient pas habilités à abriter des matches de football. Négligence, laisser aller des responsables régionaux chargés de la maintenance de nos stades ? Très probablement.