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L'état d'urgence : représentations et accusations
OPINIONS
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 09 - 2015


Par Khalil ZAMITI *
Les organisateurs de manifestations pacifiques protestent contre l'usage de la force publique. Le ministre de l'Intérieur justifie l'intervention policière par l'état d'urgence. Ces prises de position contraires ont à voir avec trois cas de figure possibles.
Si les dirigeants du mouvement et les effectifs mobilisés partagent le même objectif, la contestation tient bon. Si la nature des revendications ne dérange pas outre mesure les tenants du pouvoir politique, un compromis désamorce la tension, le soldat rentre à sa caserne, le militant rejoint ses pénates et le combat cesse par manque de combattants. Si l'objectif des coordinateurs et celui des effectifs plus élargis divergent, les dépositaires des moyens sécuritaires tirent profit de la faille et s'y engouffrent pour isoler l'avant-garde militante. Au cas où celle-ci finit par outrepasser les revendications communes et recherche la remise en question révolutionnaire du système d'Etat quand les effectifs élargis n'aspirent qu'à l'amélioration de leurs conditions de vie sans aspirer au grand soir les bases mobilisées auparavant lâchent la direction coordinatrice ainsi rendue plus vulnérable face à la police. Cette rupture peut advenir aux chefs des partis ou à ceux des Etats. Quand Bourguiba voulut supprimer le Ramadan avec son fameux «ouftourou li taqwaw ala adouykom» ou au moment où l'imposition du système coopératif souleva le vent de la révolte, le réformateur sent le danger. Il recule. Aujourd'hui, la médiatisation d'informations afférentes aux avantages économiques, politiques et sécuritaires de l'état d'urgence conforte cette orientation séparatrice des franges populaires et des groupes mobilisateurs. Cette propagation de positions prises mentionne l'exigence d'exclure les grèves et les mouvements sociaux pour impulser le redémarrage des activités productives seules aptes à solutionner le problème de l'emploi. Sous cet éclairage, les débats soulevés par la question de la CPG arborent un look emblématique. Ce genre d'appréciation prend appui sur le soupçon formulé sous forme d'insinuation ou d'accusations. Des saboteurs de l'ombre, benalistes ou jihadistes ou les deux à la fois, attisent les foyers des sit-in afin de ruiner l'économie pour abattre le système de l'Etat.
L'amplification de ces messages, véridiques ou non, tend à creuser l'écart entre les coordinateurs de la contestation et ses effectifs plus élargis.
* (Sociologue)


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