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Efforts louables, mais insuffisants
Protection de la couche d'ozone
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 09 - 2015

Signature du contrat d'exécution pour la gestion des substances appauvrissant l'ozone et des conventions de travail relatives à la fourniture des générateurs de phosphine
C'est sous le slogan « La couche d'ozone, seul écran entre vous et les rayons ultraviolets » que s'est tenu, hier, le séminaire organisé par l'Anpe, sous l'égide du ministère de l'Environnement et du Développement durable, et qui s'insère dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de protection de la couche d'ozone et le 30e anniversaire de la convention de Vienne. Les débats étaient animés par M. Youssef Hammami, le coordinateur de l'Unité nationale ozone, appartenant à l'agence de l'environnement, M. Jean-Claude Plana, le représentant de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel, en tant qu'agence d'exécution du Fonds multilatéral du Protocole de Montréal relatif aux substances appauvrissant l'ozone, des industriels appartenant, notamment, aux secteurs de la climatisation, la réfrigération et la fumigation des dattes, ainsi que des établissements scientifiques nationaux. Les interventions ont, essentiellement, porté sur les réalisations et les succès de la Tunisie, concernant l'élimination des substances appauvrissant l'ozone. Le séminaire a vu la signature, par les parties concernées, du contrat d'exécution pour la gestion des substances appauvrissant l'ozone et des conventions de travail relatives à la fourniture des générateurs de phosphine.
Equipements et formation
Le représentant de l'Onudi a le premier pris la parole pour mettre l'accent sur le fait que l'élimination de ces substances nuisibles permet ce qu'on appelle une production propre qui ne représente pas de contraintes mais procure des avantages aux entreprises dans les secteurs de l'hôtellerie, du cuir, de l'agroalimentaire et des services. Quatre-vingt entreprises étaient accompagnées et trois cent cinquante personnes étaient formées, grâce à ce processus qui a permis aux industriels d'économiser des énergies et des dépenses, notamment en devises étrangères. Il est à rappeler, à ce propos, que le soutien de l'Onudi consiste en des équipements, tandis que le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue), lui, se charge de la formation. Le responsable onusien était suivi par M. Hammami qui a relaté l'état d'avancement du Programme national d'élimination des SAO, qui sont des gaz à fort pouvoir de réchauffement climatique, par la mise à jour d'un cadre réglementaire. Il a également évoqué les projets d'investissement qui concernent des activités telles que la révision du programme de formation professionnelle dans le domaine de la climatisation et de la réfrigération, l'équipement des centres sectoriels de formation, relevant de l'Agence tunisienne de la formation professionnelle (Atfp), du matériel nécessaire pour la formation se rapportant à la gestion des fluides frigorigènes et la formation des agents et cadres de la douane. Sa collègue, appartenant à la même instance, l'Unité nationale d'ozone, Mme Sonia Mfarrej, a, quant à elle, établi l'état d'avancement du Projet d'élimination des Hcfc (Hpmp), dont la réduction partielle est estimée à 35%, à partir du 1er janvier 2020, et dont l'élimination finale est prévue pour le début de l'année 2030. Les activités planifiées dans ce projet sont de l'ordre de quatre, à savoir la réalisation de projets d'investissement dans les secteurs de la climatisation et la réfrigération, la promotion des activités relatives à la collecte et la régénération des réfrigérants, l'organisation d'ateliers de formation au profit des techniciens frigoristes et la poursuite et le renforcement des activités de sensibilisation et d'éducation sur la protection de la couche d'ozone. Mme Amel Ginoubi, de l'Agence nationale de gestion des déchets (Gned), a fait part, par la suite, de l'état d'avancement du Projet d'installation et d'exploitation des centres de récupération, de recyclage et de régénération (RRR) des fluides frigorigènes. Dans le cadre de la réduction progressive de l'importation des Hcfc, deux centres de régénération des gaz réfrigérants ont été acquis à un coût de 400 mille euros. L'un à Sfax, installé en avril dernier, le second à Tunis, où la plateforme nécessaire à l'installation des équipements est en cours de préparation. Ce projet, qui est effectué en collaboration avec l'Onudi, vise à réduire les importations nationales des Hcfc, garantir l'approvisionnement du marché national en gaz réfrigérants importés jusqu'à 2029, soutenir les effort internationaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, notamment, les SAO, et la réduction des dépenses en devises.
Alternatives concurrentes
Enfin, il était question dans ce séminaire du projet de démonstration pour l'élimination finale du bromure de méthyle, utilisé dans le secteur de la fumigation des dattes. C'était le thème tant attendu par les présents, dont surtout les agriculteurs et les exportateurs, pour le grand intérêt qu'il représente pour l'agriculture nationale, en particulier, et l'économie nationale en général. Il est à rappeler que le secteur des dattes constitue un support important pour l'économie nationale, vu qu'il représente 6% de la valeur totale de la production agricole et 18% de celle des exportations agricoles, puisque les dattes tunisiennes sont exportées vers soixante-dix pays, qu'il occupe le deuxième rang au niveau des exportations des productions agricoles, avec 362 millions de dollars en 2013, la troisième position des marchés mondiaux, et le premier rang mondial, sur le plan des revenus, et qu'enfin, il procure 2 millions d'emplois annuellement. Ce secteur connaît une évolution de la production d'année en année, puisque celle de la saison 2013/2014 a atteint 198.850 tonnes dont 141.000 tonnes de « deglet nour », connue pour sa qualité supérieure. Dans le cadre de la recherche d'une alternative viable techniquement et économiquement au bromure de méthyle, et en collaboration avec l'Onudi, un projet de démonstration a été mené durant les années 2014/2015, au sein d'une entreprise opérant dans le secteur de conditionnement des dattes. Le coût de ce projet, qui était sous forme de don du Fonds multilatéral du Protocole de Montréal, s'est élevé 35 mille euros. Une série d'essais sur l'utilisation d'un générateur de phosphine et de dioxyde de carbone (PH3, CO2) était menée au sein d'une entreprise spécialisée dans la fumigation des dattes. Ces expériences étaient encadrées par un groupe d'experts de l'Inat et de l'Onudi et avait abouti à des résultats satisfaisants. A cette occasion, deux ateliers de travail étaient organisés par l'Anpe, durant le mois de mars 2015, et ce, dans le but de présenter les résultats des essais sus-mentionnés aux entreprises de conditionnement des dattes. M. Youssef Hammami a rappelé que l'Anpe a acquis 22 générateurs de phosphine en vue d'accélérer le processus de lutte contre le bromure de méthyle. En fait, l'utilisation d'un générateur de phosphine pour éliminer définitivement ce produit n'est pas la seule alternative, le vapormate, présenté par le directeur commercial de la « Société Linde Gaz », ou bien encore le gaz CO2-Aligal 2, présenté par M. Maher Ben Arfa, le responsable du développement agroalimentaire et pharmaceutique de la « Société Air liquide Tunisie », représentent aussi d'autres alternatives. En vérité, ces produits se concurrencent les uns les autres. Ce qui veut dire que les intervenants dans le secteur des dattes sont loin d'évoluer dans une harmonie parfaite. En effet, des agriculteurs et des exportateurs, qui étaient présents dans la salle, ont déploré le fait qu'en dépit des dispositions du décret gouvernemental n° 2015-785 du 9 juillet 2015, portant interdiction de l'importation et de l'utilisation du bromure de méthyle spécifié au groupe I de l'annexe E du Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone, ce produit continue à être utilisé. Ces derniers ont appelé les autorités compétentes à intervenir à la base, c'est-à-dire pendant la phase de production pour pouvoir remédier à la situation. Une telle réclamation est tout à fait plausible non seulement d'un point de vue technique mais aussi d'un point de vue réaliste, vu que la plupart des agriculteurs n'ont pas les moyens financiers nécessaires pour assumer cette tâche onéreuse. Le coordinateur de l'Uno, M. Hammami, a répliqué à toutes ces doléances, en imputant la responsabilité à la chambre syndicale et aux industriels auxquels il a reproché de ne pas collaborer assez avec l'Anpe.


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