De l'Azerbaïdjan à la Tunisie, la manifestation fête sa décennie avec un petit tour du monde des musiques traditionnelles, et un hommage à Hédi Habbouba. Du 17 au 23 octobre, aura lieu le rendez-vous musical qui ravit les mélomanes depuis dix ans. La rencontre des Musiques traditionnelles et néo-traditionnelles, plus connue sous le nom de Mûsîqât, revient cette année l'esprit intact. Le programme est, en effet, décrit par les organisateurs —le Centre des musiques arabes et méditerranéennes et Scoop Organisation— comme «une fenêtre grande ouverte sur les expressions musicales traditionnelles les plus diversifiées et sur les nouvelles créations artistiques qui s'inspirent de la tradition». Cette année, Mûsîqât souffle sa dixième bougie avec un programme fidèle à sa démarche et avec une surprise vers la fin, où elle propose une création spéciale par le chanteur populaire tunisien Hédi Habbouba. «Présenté en avant-première au palais Ennejma Ezzahra, le spectacle ‘‘Rbukh'' de Hédi Habbouba est un show musical qui allie rythmes populaires, danse et chant», annoncent encore les organisateurs qui déclarent vouloir rendre hommage à cet artiste de plus de 48 ans de carrière. Tout comme sa vocation, le lieu de la manifestation reste inchangé. C'est, en effet, le palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd qui accueillera les sept soirées de Mûsîqât. Elles commenceront par un récital de la chanteuse irakienne Farida Mohamad Ali, une spécialiste du Maqâm dont elle perpétue la tradition millénaire à travers ses chants. Ce spectacle dédié au public des classiques de la musique arabe savante sera suivi, le lendemain, par un concert où une deuxième voix féminine donne le ton. Il s'agit d'Arzu Aliyeva qui viendra nous faire découvrir le Mugham, une tradition musicale de l'Azerbaïdjan, aux influences perse et turque. Le 19 octobre, la scène de Mûsîqât sera grecque. Katarina Valhou y dansera sur des rythmes venus du fin fond de la tradition musicale de son pays, avec des chorégraphies tout aussi authentiques. On s'éloigne de la Méditerranée pour atterrir le 20 octobre au Burkina Faso, d'où nous vient la chanteuse pop Kandy Guira, qui concocte une fusion entre musique africaine et musiques du monde. L'Italie propose le 21 une soirée avec Antonio Castrignano et son tamburello, qui, selon sa présentation, «fera vibrer le public de Mûsîqât avec les rythmes endiablés des danses Pizzica et Tarentella de la région du Salento». Avant de clôturer cette édition, le programme de Mûsîqât offre un détour par l'Amérique latine. Débora Russ, venue d'Argentine, interprétera le 22 octobre chants et danses entre mélancolie et sensualité. Le navire Mûsîqât accostera finalement la Tunisie pour boucler avec le chanteur de Mezoued Hédi Habbouba et son «Rbukh». Les détails du programme et l'achat des billets sont sur www.musiqat.com.