La nouvelle édition de Mûsiqât se tiendra cette année du 2 au 16 octobre 2010 au Palais Ennejma Ezzahra; c'est ce qu'ont annoncé hier à Sidi Bou-Saïd, les responsables du CMAM, (Centre des musiques Arabes et Méditerranéennes, à sa tête Mounir Hentati), de Scoop organisation, (représentée par Mourad Mathari), et de Tunisie Télécom, partenaire officiel et exclusif de cette manifestation qui prend de l'ampleur depuis sa création en 2006 , avec pour emblème, « découverte et diversité musicale ». Cette session qui sera la cinquième est, comme on nous l'a expliqué, « celle de la confirmation d'une démarche artistique qui, quatre éditions durant, a fait ses preuves et a attiré l'attention du public et de la critique sur le « filon » insuffisamment exploité des musiques traditionnelles et néo-traditionnelles ; les premières étant des expressions musicales associées à une culture nationale ou régionale ou à une zone géographique, et les secondes, la résultante de l'appropriation, à sa manière, par un groupe ou un musicien d'une musique traditionnelle pour la faire vivre , dans le respect des acquis … ». Mûsiqât continuera à explorer ce registre, à savoir, la découverte d'expressions musicales encore rares dans nos contrées. L'insolite dans cette édition, c'est que sur les onze spectacles programmés, six seront présentés par des femmes lesquelles, selon les organisateurs, tendent à être les plus ancrées dans leur culture et sont probablement, meilleures gardiennes des traditions. Les mélomanes auront donc le plaisir de découvrir, la Malienne Babani Koné, grande dame de la chanson mandingue, (à l'ouverture de Mûsiqât ) ; la Libanaise Ghada Shbeir qui explore deux répertoires, l'un religieux, (le chant syriaque) et l'autre séculaire, (l'art du mouachah) ; la Turque Sabahat Akkiraz ( à la clôture) qui excelle dans l'interprétation des airs folkloriques et des hymnes de l'Anatolie profonde ; l'Irlandaise Marianne Green qui nous transporte quant à elle, au pays des Celtes, à travers musique chant et danse ; la Chiliennene Mariana Montalvo qui revisite les traditions musicales sud- américaines et plus spécifiquement chiliennes, et enfin, le Quatuor Balkanes, formation féminine qui cherche à perpétuer la tradition millénaire des chants bulgares… Si la place de choix revient aux femmes, des voix d' hommes et des interprètes d'instruments phares, tels que le sitar indien ou le oud proche oriental, ne manqueront pas non plus de nous ravir. On nous annonce pour cette édition : Lo Cor de la Plana, (chansons traditionnelles et populaires d'Occitanie, France), Shahid Parvez Khan, (musique classique indienne), Sivan Perwer, (chants kurdes), Ahmed Fathi, (Yémen) et l'Ensemble Zouheir Gouja qui va assurer la partie tunisienne avec un programme illustrant les liens historiques et culturels avec le reste de la région maghrébine notamment la région saharienne ; un programme qui associe les chants d'invocation spécifiques à la confrérie tunisienne « Stambali », à des chants puisés dans différents répertoires profanes du terroir. Pour de plus amples détails, consulter le site du festival : www.musiqat.com Quant à la vente des billets, elle est également opérationnelle sur Internet ou bien aux guichets de la maison de la Culture Ibn Rachiq et au Palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou-Saïd. Le festival Mûsiqât enfin, a été proposé cette année par le Ministère de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine, pour le prix institué par l'Unesco et décerné à une Institution ou un festival œuvrant à la promotion de la diversité culturelle. Bon vent !