Ici et peut-être bien plus qu'ailleurs, on comprend si bien l'essence de la course et on respire si bien la passion sportive dans sa totale expression. L'image de l'athlétisme, et d'une façon générale du sport tunisien, dépend beaucoup des épreuves et des manifestations qui en font la force, mais aussi et surtout la diversité. Pour sa première édition, le Run In Carthage se situe si bien dans le contexte et dans le temps qu'il crée la complémentarité entre ce qui est exigé et ce qui est vécu. Il donne ainsi à la course à pied une tout autre dimension. Du côté de Carthage, et plus précisément tout autour du Théâtre antique, le coup d'envoi de cette première édition sera donné aujourd'hui en présence de coureurs, amateurs et professionnels, et venant des différents coins du monde et dont l'ambition consiste à relever le défi dans une ambiance festive et de rêve. Trente nationalités en tout et pour tout sur un parcours de 12,5 km de plat et de vallonné, traçant un site d'une extrême beauté et tout rempli d'histoire et de culture. Comme le confirme Riadh Ben Zazia, président de l'Association Mégara pour la Jeunesse et président du comité d'organisation du Run In Carthage, «il ne s'agit pas d'une course quelconque ou bien ordinaire, organisée arbitrairement. C'est bel et bien une course de préparation et d'entame de la saison des courses à pied, qui, plus est, a été pensée pour éviter de soumettre les coureurs à de grands efforts sur une distance de semi-marathon ou de leur servir un parcours réduit à quelque 5 kilomètres. En effet, 5 km c'est trop peu, 21 km c'est un peu trop, mais 12,5, c'est juste ce qu'il faut...» Dans ce genre d'épreuve, on juge nécessairement aux résultats. Mais aussi à l'ambiance et à l'esprit de fête. Des fois, à l'ambiance et à la fête avant les résultats. Cela vient en effet des organisateurs, qui, forts de leurs expériences, à l'instar de la réussite éclatante des Foulées du Mégara, ont connu d'une édition à l'autre de belles choses et qui ont envie d'en connaître d'autres, avec le Run In Carthage, même si un nouveau cycle s'ouvre à présent. On sent que l'effort compte beaucoup ici et plus qu'ailleurs. Ils mesurent aujourd'hui cette opportunité. Ils la ressentent avant tout comme un défi et une fierté. De la révélation à la confirmation Cela s'inscrit aussi dans le droit fil des exigences d'une nouvelle étape, se devant de ce fait de garantir son cheminement. Pour détenir cette volonté, il faut en avoir envie et savoir aller au-delà de soi-même, sportivement, mais aussi avec le même dévouement sur le plan organisationnel. Il faut dire que ce qui reste à accomplir a la même importance que ce qui a été réalisé dans les Foulées du Mégara. Les organisateurs en sont conscients. Ils tiennent justement à pousser la démonstration jusqu'à la perfection. Ils savent accréditer l'idée selon laquelle cette manifestation est bel et bien le rassemblement des coureurs les plus passionnés, avec notamment une expression à base de talents individuels additionnés. En ce domaine, ils ont bien du savoir-faire. Ils ont ainsi remis l'amour de la course à pied au centre des débats, prouvant qu'ils peuvent justement avoir une part capitale dans les performances qui devraient venir. Ici et plus qu'ailleurs, on comprend si bien l'essence de la course et on respire si bien la passion sportive dans sa totale expression.