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Economie de la mer: potentiel en déclin
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 02 - 2020

L'économie bleue occupe une place de choix à l'avenir, compte tenu des différentes activités qui peuvent être menées comme la pêche et le tourisme de plaisance. Encore faut-il préserver la propreté de la mer et utiliser de façon rationnelle les ressources halieutiques qui s'y trouvent. Des mesures ont été prises par les autorités publiques en vue de rappeler à l'ordre les personnes qui ne respectent pas la réglementation en vigueur en matière de repos biologique notamment.
L'économie bleue est un concept relativement nouveau en Tunisie. Certes, depuis des années, les professionnels ont mené des travaux dans la mer comme la pêche mais sans savoir qu'ils sont en train de pratiquer l'économie bleue qui est devenue de nos jours un secteur à part entière qui a des perspectives prometteuses. Dans le monde entier, les activités liées à la mer sont devenues un choix irréversible et plusieurs professionnels ont opté pour ce concept qui exige, cependant, la mobilisation d'une main-d'œuvre qualifiée ainsi que des moyens matériels et des financements conséquents. Les bailleurs de fonds internationaux, conscients de l'importance de l'économie bleue, octroient des avantages et des facilités pour les pays qui veulent développer ces activités marines qui sont rentables et ne portent pas atteinte à l'environnement. Les professionnels sont, toutefois, les surveillants de leur domaine de travail et n'hésitent pas à alerter les services compétents en constatant toute anomalie comme la pollution marine ou la surexploitation des ressources halieutiques.
En fait, la pêche constitue l'une des activités de base de l'économie bleue. En Tunisie, on compte plusieurs ports marins qui sont utilisés par les pêcheurs et les armateurs. Au cours des dernières années, on a constaté, dans certaines zones, comme celles de Gabès et de Monastir, une surexploitation des ressources halieutiques. Le nombre des pêcheurs ne cesse d'augmenter d'une année à l'autre. Certains pêcheurs pratiquent ce métier sans autorisation préalable. C'est ce que l'on appelle la pêche anarchique qui est pratiquée à tout moment de l'année et dans tout l'espace maritime. Les pêcheurs amateurs préfèrent souvent travailler dans un environnement favorable et dans un niveau d'eau assez bas pour pratiquer la pêche au chalut qui a causé tant de dégât à notre patrimoine marin. C'est que ce type de pêche emporte dans les filets des pêcheurs les herbes aquatiques dont ont besoin les poissons pour se nourrir. D'autres n'hésitent pas à pêcher de petits poissons qui ont encore besoin de temps pour grandir.
Une meilleure surveillance des côtes
Une autre pratique de pêche illicite a fait son temps : il s'agit de la pêche à l'explosif qui consiste à utiliser les explosifs pour capturer le maximum de poissons. Cette activité est menée surtout la nuit quand le contrôle des côtes connaît un relâchement. Heureusement, cette pratique a tendance à disparaître car les pêcheurs ne trouvent plus sur le marché ces explosifs importés illégalement de l'étranger et notamment des pays voisins.
Toutes ces pratiques illicites nuisent à notre environnement marin et risquent de désertifier la mer qui a connu une dégradation certaine et une diminution du nombre et des variétés des poissons. C'est pour cela, d'ailleurs, que les autorités publiques, représentées par le ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, décrètent le repos biologique au cours de certaines périodes de l'année et dans quelques zones surexploitées. Au cours de cette période, les pêcheurs sont indemnisés pour qu'ils ne soient pas privés d'un revenu leur permettant de subvenir à leurs besoins. Malgré cette mesure, certains pêcheurs transgressent la réglementation en vigueur et n'hésitent pas à pêcher dans les zones délimitées et concernées par le repos biologique. Les autorités compétentes ont même utilisé le contrôle par satellite pour rappeler à l'ordre les contrevenants qui sont passibles de peines de prison et d'amendes.
L'essentiel est de préserver les ressources halieutiques ainsi que la propreté de la mer pour que les générations actuelles et futures puissent en profiter, et ce, dans le cadre de la consécration du développement durable qui concilie entre une dynamique économique et une protection de l'environnement naturel. Les ressources disponibles doivent être utilisées d'une façon rationnelle en évitant toutes les pratiques de pêche qui pourraient avoir des conséquences fâcheuses sur la nature. En outre, les armateurs ont été invités à équiper leurs embarcations de moyens de communications pour qu'ils puissent alerter rapidement les secours en cas de besoin.
Booster les activités touristiques
L'économie bleue concerne également le secteur touristique dans la mesure où plusieurs activités sont organisées dans la mer comme le tourisme de plaisance que la Tunisie veut développer dans plusieurs régions côtières. On se souvient encore de « la route du jasmin » qui a permis à plusieurs touristes résidant dans la rive nord de la Méditerranée de venir en bateau ou yacht (petite embarcation) passer quelques jours à Bizerte. Le tourisme de plaisance intéresse beaucoup de touristes qui sont férus de la mer et des paysages marins. Des mesures sont prises pour assurer la sécurité des voyageurs et leur permettre de profiter pleinement de leur voyage et de leur séjour dans nos contrées.
Certaines sociétés disposant des yachts ont été constituées et louent leurs embarcations à ces touristes pendant une période donnée. Dans le cadre de la diversification du produit touristique, cette activité sera développée davantage en impliquant d'autres régions dans le tourisme de plaisance, d'autant plus que la Tunisie dispose de plusieurs ports capables d'accueillir les touristes à tout moment de l'année et particulièrement lors de la haute saison.
La Méditerranée est source de richesse économique à condition de savoir gérer les ressources et les richesses dont elle dispose. Récemment, un projet a été lancé avec l'Agence japonaise de coopération internationale (Jica) en vue de gérer d'une façon rationnelle les pêcheries de Gabès en impliquant les premiers concernés, à savoir les pêcheurs, et ce, dans le but d'éviter la pêche anarchique. C'est un projet qui peut avoir des conséquences positives sur l'avenir du golfe de Gabès. Cependant, les côtes peuvent être menacées par les grands transporteurs du pétrole suite aux fuites du pétrole constatées, de temps à autre, dans la Méditerranée. Les contrevenants sont passibles de peines et d'amendes conformément à la législation nationale et internationale. La dépollution de la haute mer et des côtes polluées par les hydrocarbures prend beaucoup de temps et nécessite des moyens énormes.


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