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Radhi Meddeb— Expert économique: "Il faut maintenir la capacité de production des entreprises"
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 05 - 2020

Intervenant lors d'un débat virtuel organisé, mardi 12 mai, par l'institut Project Management Institute (PMI) Tunisia Chapter sous le thème "Covid-19 : Résilience et voie à suivre", l'expert économique Radhi Meddeb est revenu sur la réponse financière à la crise du coronavirus qui a été adoptée par les autorités. Il a également évoqué les mesures à prendre urgemment pour sauver certains secteurs, notamment le tourisme, de l'effondrement. Au sujet des mesures sociales qui ont été prises par le gouvernement en vue de soutenir les couches sociales démunies durant la crise du coronavirus, l'expert a souligné que le gouvernement a essayé de faire face à la crise par des aides sociales dans la limite des moyens dont dispose le pays qui sont, de ce fait, extrêmement faibles et ne répondant pas "à la vraie problématique".
Un rééchelonnement qui va peser lourd
Commentant les mesures de rééchelonnement des crédits pour les salariés mais aussi pour les bénéficiaires des institutions des microfinances, l'expert économique a fait savoir que ces décisions ont une incidence et un coût important pour l'ensemble de l'économie. Il a précisé, à cet égard, que la gestion de l'après- crise sanitaire ne doit pas uniquement se concentrer sur la dimension sociale et qu'il est important de donner aux opérateurs économiques les moyens d'accompagner les entreprises et les bénéficiaires du secteur financier. "il est important que les banques, les sociétés de leasing, les institutions financières, les institutions de microfinance, les fonds d'investissement soient en bonne santé et capables d'accompagner dans les meilleures conditions les bénéficiaires", a-t-il souligné. En effet, Meddeb a expliqué que le rééchelonnement des crédits bancaires pour les salariés et les personnes physiques ayant un salaire de moins de 1.000 dinars a un coût de 1 milliard de dinars dont 650 millions payés par le secteur bancaire et 350 millions dinars, étant un manque à gagner d'impôt qui ne rentreront pas dans les caisses de l'Etat.
Paiement des salaires
Pour les institutions des microfinances, le manque à gagner serait de 45 millions de dinars si la décision est maintenue jusqu'au mois de septembre prochain, affectant de facto leur capacité de financement des microprojets. Les entreprises, dont les activités ont été interrompues tout en continuant d'assumer l'essentiel de leurs obligations, notamment le paiement des salaires, se trouvent aujourd'hui dans une "situation extrêmement fragilisée". Il a, ainsi, appelé à ce que l'Etat se mobilise pour venir à leur aide et les accompagner en vue de maintenir leur capacité de production et de reprise après la crise. "Il aurait fallu que l'Etat vole au secours de l'ensemble du système de production. Tous les pays ont abandonné leur orthodoxie financière et macroéconomique pour s'occuper d'abord de sauver leur tissu économique et définir ses modalités de rebond. L'Etat doit être au service de l'économie et non l'inverse", a-t-il souligné.
Prendre les bonnes décisions
Pour mettre en exergue l'ampleur des répercussions sociales de la crise du coronavirus ainsi que ses effets dévastateurs sur l'économie, Radhi Meddeb a fait une comparaison entre les crises économiques les plus sévères qu' ont connues les Etats-Unis, à savoir la grande dépression de 1929, la crise financière de 2008 et la crise actuelle du Covid-19. A ce sujet, il a fait savoir qu'il a fallu 18 mois pour que les Etats- Unis connaissent 10 millions de chômeurs, durant la grande dépression. Pour la crise financière de 2008, le nombre des chômeurs a atteint ce même seuil (10 millions) après deux ans de son déclenchement. Alors qu'aujourd'hui, après 6 semaines de crise sanitaire, les Etats-Unis ont recensé désormais 10 millions de nouveaux chômeurs. Cette situation de récession inédite a été affrontée par un "stimulus économique et financier". Le budget qui a été consacré en tant que réponse financière au Covid-19 est de 2.000 milliards de dollars, soit 10% du PIB. Idem en Europe. Il a précisé, à cet égard, qu'en Tunisie le plan d'accompagnement qui a été annoncé par le gouvernement est "inédit", mais ne représente que 2% du PIB, soit bien en deçà de ce qui aurait dû être déboursé, en comparaison avec les autres pays. De surcroît, ces financements ne sont pas à déblocage rapide, a-t-il affirmé. Par ailleurs, il a estimé que l'année 2020 connaîtrait une récession plus forte que celle annoncée par le FMI (-4,3%), surtout si les bonnes décisions ne sont pas prises en urgence.
Ce qu'il est judicieux de faire
Au sujet des mesures à prendre pour soutenir les secteurs les plus affectés par la crise, l'expert a précisé que le secteur du tourisme nécessite une forte réactivité de la part des autorités. Il a appelé à définir immédiatement un protocole d'accueil de tous les touristes qui doit être adopté dans tous les hôtels cet été. "Nous avons un argument fort à vendre : nous avons été épargnés par la crise sanitaire. Il faut définir très vite des protocoles qui garantissent la sécurité des touristes. Il faut que nous passions des accords avec des tour-opérateurs, pour les amener à ramener leurs touristes en Tunisie ", a-t-il noté. En outre, il a mis l'accent sur la nécessité de tirer bénéfice des bienfaits de la crise, notamment l'effondrement du prix de pétrole. "Le budget a été établi sur la base d'un prix de pétrole à 65 dollars le baril. Le prix du baril est tombé en dessous de 20 dollars, si on arrive à sécuriser l'ensemble de nos besoins en matière de pétrole d'ici la fin de l'année sur la base de 20 dollars le baril, cela nous ferait économiser 6 milliards de dinars", a-t-il souligné. Et de conclure : "Ce qui nous attend également, c'est une crise de la dette, puisque c'est la première fois dans l'histoire de la Tunisie que le budget de l'Etat est construit sur la base d'un endettement nouveau et ne permet pas de couvrir le service de la dette de l'année sur l'année 2020. Nous allons rembourser plus que nous empruntons".


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